Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 et devaient fermer à 19H00 (07H00 et 18H00 GMT). La commission électorale dispose de cinq jours maximum pour proclamer les résultats, mais devrait le faire mardi ou mercredi.
A Niamey, la plupart des bureaux ont pu ouvrir sans problème, parfois avec un peu de retard, a constaté l'AFP. La fréquentation dimanche dans la capitale, fief de l'opposition, semblait moins importante qu'au premier tour où il y avait des queues devant les bureaux.
A l'école Lamartine, dans le quartier ppopulaire Bani-Zoumbou de Niamey, le premier électeur a pu voter vers 08h20. "Nous avons tout le matériel et nous avons commencé à voter sans les représentants de l'opposition", a affirmé le président du bureau Mustapha Alio Mainassara.
"Je regrette que l'opposition boycotte ces élections mais nous sommes en démocratie et chacun est libre de prendre la position qu'il souhaite", a affirmé à l'AFP le président Issoufou qui a voté vers 10H30 à Niamey.
"Il faut éviter de vaines querelles. Le vainqueur, quelqu'il soit, doit penser à rassembler les Nigériens au-delà de son camp parce que des défis importants nous attendent. Des défis sur lesquels j'ai eu à travailler. Cinq ans, ce n'est pas suffisant pour surmonter ces défis, je pense en particulier au défi sécuritaire", a-t-il dit à la presse appelant à "l'union sacrée" et rappelant les deux attaques islamistes de jeudi.
Le pays a subi deux attaques jeudi: une dans l'ouest, attribuée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)a coûté la vie à trois gendarmes. L'autre, dans l'est, attribuée aux islamistes nigérians de Boko Haram, a tué un officier supérieur de l'armée.
L'issue du scrutin ne fait guère de doute: le chef de l'Etat sortant, 64 ans, qui brigue un deuxième quinquennat à la tête de ce pays ouest-africain parmi les plus pauvres du monde, a obtenu 48,43% au premier tour et négocié le ralliement de plusieurs candidats.
L'opposition, qui a annoncé qu'elle ne reconnaitrait pas le résultat, a appelé au boycott alors que, cas de figure inédit, son représentant Hama Amadou, est hospitalisé en France après avoir été emprisonné.
M. Amadou, 66 ans, a été évacué mercredi vers Paris depuis sa prison de Filingué (180 km au nord de Niamey), où il était détenu depuis novembre dans le cadre d'un trafic d'enfants présumé. Un dossier jugé "politique" par l'opposition, mais de "droit commun" par le pouvoir.
Dans ce pays enclavé de 18 millions d'habitants, les crises politiques ont souvent débouché sur des coups d'Etat ou des tentatives de coup d'Etat.
- 'Score stalinien' -
"Aqmi a voulu donner un signe avant les élections", a déclaré le ministre de l'Intérieur Hassimi Massaoudou, qui a assuré qu'aucun incident n'avait eu lieu dans la matinée.
Le 1er tour s'était déroulé de manière chaotique dans de nombreuses localités en raison de problèmes logistiques.
Pendant la campagne, M. Issoufou, ancien opposant historique du charismatique président Mamadou Tandja, a mis en avant son bilan, assurant avoir doté le pays d'infrastructures, lutté contre la pauvreté et rétabli la sécurité face à la menace islamiste.
Ancien Premier ministre, Hama Amadou, qui avait soutenu M. Issoufou au deuxième tour en 2011, a rejoint l'opposition en 2013.
Ses partisans critiquent la mauvaise gouvernance du régime et son incapacité à enrayer la pauvreté, dans un pays où 76% de la population vit avec moins de deux dollars par jour.
L'opposition a appelé à un "boycott actif sans violence". "Issoufou pourra proclamer les résultats qu'il veut, cela ne nous concerne pas", a déclaré le porte-parole de la Coalition de l'opposition pour l'alternance (Copa 2016), Ousseïni Salatou.
Avec ce boycott, le président Issoufou devrait obtenir "un score stalinien" à l'image du régime, selon l'opposition.
Le président sortant Mahamadou Issoufou est largement favori du second tour de la présidentielle dimanche au Niger, sur fond de menace jihadiste et de crainte de troubles politiques en l'absence du candidat d'opposition, dont le camp appelle au boycott.
Les bureaux de vote devaient fermer à 19H00 (18H00 GMT). La commission électorale dispose de cinq jours maximum pour proclamer les résultats, mais devrait le faire mardi ou mercredi.
A Niamey, la plupart des bureaux ont ouvert sans problème, parfois avec un peu de retard, a constaté l'AFP. La fréquentation dimanche dans la capitale, fief de l'opposition, semblait moins importante qu'au premier tour où des queues s'étaient formées devant les bureaux.
"Nous avons commencé à voter sans les représentants de l'opposition", a affirmé Mustapha Alio Mainassara, président du bureau de vote de l'école Lamartine, dans un quartier populaire de Niamey.
"Je regrette que l'opposition boycotte ces élections mais nous sommes en démocratie et chacun est libre de prendre la position qu'il souhaite", a affirmé à l'AFP le président Issoufou qui a voté vers 10H30 à Niamey.
"Il faut éviter de vaines querelles. Le vainqueur, quel qu'il soit, doit penser à rassembler les Nigériens au-delà de son camp parce que des défis importants nous attendent. Des défis sur lesquels j'ai eu à travailler. Cinq ans, ce n'est pas suffisant pour surmonter ces défis, je pense en particulier au défi sécuritaire", a-t-il dit à la presse, appelant à "l'union sacrée" après les deux attaques islamistes de jeudi.
L'une, attribuée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a coûté la vie à trois gendarmes dans l'ouest. L'autre, dans l'est, attribuée aux islamistes nigérians de Boko Haram, a tué un officier supérieur de l'armée.
L'issue du scrutin ne fait guère de doute: le chef de l'Etat, 64 ans, qui brigue un deuxième quinquennat à la tête de ce pays ouest-africain parmi les plus pauvres du monde, a obtenu 48,43% au premier tour et négocié le ralliement de plusieurs candidats.
L'opposition, qui a annoncé qu'elle ne reconnaîtrait pas le résultat, a appelé au boycott alors que, cas de figure inédit, son représentant Hama Amadou, 66 ans a été évacué mercredi vers Paris depuis sa prison. Il était incarcéré depuis novembre dans le cadre d'un trafic d'enfants présumé, un dossier jugé "politique" par l'opposition, mais de "droit commun" par le pouvoir.
- 'Score stalinien' -
Dans ce pays enclavé de 18 millions d'habitants, les crises politiques ont souvent débouché sur des coups d'Etat ou des tentatives de putsch.
Aucun incident sécuritaire n'avait eu lieu dans le pays, a assuré le ministre de l'Intérieur Hassoumi Massaoudou vers 16H30 locales.
Il a reconnu que la participation s'annonçait moindre qu'au premier tour (66,82%) dans la capitale: "Mais Niamey n'est pas le Niger. La participation au niveau national s'annonce comparable ou légèrement inférieure qu'au premier tour. A Tahoua (ouest, fief du président) où beaucoup de gens n'avaient pas pu voter, on tournait autour de 75% à 14H00. A Maradi (sud) et dans la région autour de Zinder (sud, la deuxième ville du Niger), la participation est bonne. A Zinder même (autre fief de l'opposition), la participation devrait aussi être plus basse qu'au premier tour".
Le premier tour, le 21 février, s'était déroulé de manière chaotique et avait dû être prolongé d'un jour dans de nombreuses localités en raison de problèmes logistiques.
Pendant la campagne, M. Issoufou a mis en avant son bilan, assurant avoir doté le pays d'infrastructures, lutté contre la pauvreté et rétabli la sécurité face à la menace islamiste.
Ancien Premier ministre, Hama Amadou, qui avait soutenu M. Issoufou au second tour en 2011, a rejoint l'opposition en 2013.
Ses partisans critiquent la mauvaise gouvernance du régime et son incapacité à enrayer la pauvreté, dans un pays où 76% de la population vit avec moins de deux dollars par jour.
L'opposition a appelé à un "boycott actif sans violence". "Issoufou pourra proclamer les résultats qu'il veut, cela ne nous concerne pas", a déclaré le porte-parole de la Coalition de l'opposition pour l'alternance (Copa 2016), Ousseïni Salatou.
Avec ce boycott, le président Issoufou devrait obtenir "un score stalinien" à l'image du régime, selon l'opposition.