► Lire notre article Niger : éclairage sur les émeutes anti-Charlie
Trois jours après la publication de la caricature du prophète en Une de Charlie Hebdo, le Centre culturel français avait également été attaqué. Une centaine de jeunes islamistes avaient incendié les lieux aux cris de "Allah Akbar, à mort la culture, à mort la France !"
► Lire notre article : Charlie Hebdo : le centre culturel français incendié au Niger
Si, aujourd'hui, le centre culturel franco-nigérien, a été en partie reconstruit, Bawa Souley Kaoumi, son directeur, n’a pas oublié. Ce jour-là, Il avait tenté jusqu’au bout de calmer les esprits. Il échappera de peu à un lynchage : "Je ne savais même pas où j’étais. C’est comme si j’avais les yeux fermés. Je ne comprenais pas la situation. Des amis m’ont appelé pour me dire de partir. J’ai refusé, je suis resté jusqu’à la fin."
Parmi les livres qui ont brûlé, il y avait aussi des corans, se souvient Bawa : "Il y avait de tout, parce qu’on a aussi des livres en arabe. Cette bibliothèque datait des années 1960. Des gens avaient fait des dons, il y a des ouvrages qu’on ne peut plus retrouver."
► Voir aussi : notre dossier sur Boko Haram
Située au sud du Niger, à quelques kilomètres du Nigéria, Zinder est régulièrement la cible du terrorisme de Boko Haram. Autrefois ville de commerce et d’échange sur le chemin des caravanes transsahariennes, la deuxième ville du Niger est désormais désertée par les touristes. A 60 kilomètres seulement du Nigéria, fief de Boko Haram, enlèvements et attentats ont fait de l'ancienne capitale historique du Niger une ville coupée du monde.
Le point avec notre reporter au Niger :
#Zinder deux ans après les émeutes anti-Français
— TV5MONDE Info (@TV5MONDEINFO) January 8, 2017
Le reportage de François-Xavier Freland au #Niger https://t.co/rUWhvTmK04 pic.twitter.com/jsbBtzRuVv