Nord du Cameroun : plusieurs personnes tuées dans une attaque attribuée à Boko Haram

Au moins 18 personnes ont été tuées dans la nuit de samedi 1er août à dimanche 2 août lors d'une attaque, attribuée aux djihadistes du groupe Boko Haram, contre un camp de personnes déplacées dans l'extrême-Nord du Cameroun, a annoncé à l'AFP un responsable local.
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Archives Boko Haram
Images d'archives du groupe djhadiste Boko Haram, lors d'un attaque au Nigeria en 2019.
©Archives TV5MONDE
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"Le bilan actuellement est de 16 morts, il est évident que c'est Boko Haram qui est responsable", a affirmé dimanche Mahamat Chetima Abba, maire de la commune de Mayo-Moskota, où est situé le camp de Nguetchewe.

Ce camp sert habituellement de "refuge" aux populations locales en cas d'attaques de Boko Haram, selon un responsable municipal ayant requis l'anonymat, mais des familles s'y sont installées de façon plus ou moins pérenne.

Né dans le Nord-Est du Nigeria en 2009 le groupe Boko Haram a étendu ses action aux pays voisins, attaquant notamment régulièrement l'Extrême-Nord du Cameroun, habituellement pour y voler du bétail et des vivres.

"Il y avait un calme relatif depuis quelques semaines mais ils ont profité de leur connaissance du terrain pour contourner les points de surveillance et les positions des forces de sécurité. Ils nous ont surpris", a expliqué  le maire, également chef traditionnel de la zone.

"J'ai compté 15 corps dont certains étaient démembrés, sur place et à la morgue de l'hôpital, où des blessés étaient évacués", a précisé un témoin de l'attaque qui a demandé à garder l'anonymat.

Sept jours avant l'attaque, l'armée camerounaise avait annoncé avoir tué cinq combattants de Boko Haram. L'armée camerounaise et les autres pays limitrophes du lac Tchad (Nigeria, Tchad, Niger) luttent contre le groupe djihadiste au sein d'une Force multinationale mixte (FMM).

Mais l'efficacité de cette organisation a notamment été critiquée par le président tchadien Idriss Déby Itno qui a lancé en mars une vaste opération pour chasser Boko Haram de son territoire.

Nouvelle attaque au Tchad le 31 juillet dernier


Après avoir tué au moins huit soldats tchadiens le 9 juillet, le groupe djihadiste a à nouveau frappé au Tchad ce  vendredi 31 juillet, tuant au moins dix civils dans l'attaque d'un village.

"Vers trois heures du matin, les éléments de Boko Haram ont attaqué Tenana, tuant deux femmes et huit hommes" de ce village de la région du Lac, une zone frontalière du Nigeria, du Niger et du Cameroun, a dit à l'AFP un officier sous couvert de l'anonymat. Ce bilan a été confirmé par le préfet de la zone, Yacoub Mahamat Seitchimi.