"Nous combattrons pendant 100 ans" promet le chef de l'armée au Soudan

Le chef de l'armée et dirigeant de facto du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan, en guerre contre les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), a déclaré, samedi 24 août, qu'il ne participerait pas aux pourparlers de paix à Genève, promettant à la place de combattre "pendant 100 ans". 

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Le chef de l'armée soudanaise, le général Abdel-Fattah al-Burhan, s'exprime après la signature d'un accord initial visant à mettre fin à une crise profonde causée par le coup d'État militaire de 2021, à Khartoum, au Soudan, le 5 décembre 2022. 

AP Photo/Marwan Ali
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"Nous n'irons pas à Genève (...), nous combattrons pendant 100 ans", a déclaré à la presse le général Al-Burhan depuis Port-Soudan, alors que le Soudan est plongé dans la guerre depuis plus de 16 mois.

Le 14 août dernier, les États-Unis ont lancé en Suisse des discussions pour élargir l'accès humanitaire et établir un cessez-le-feu au Soudan. Seules les FSR, (dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo, ex-adjoint du chef de l'armée), y ont participé, l'armée soudanaise contestant le format des pourparlers. 

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Mais l'envoyé spécial américain pour le Soudan, Tom Perriello, a assuré que les médiateurs avaient été en contact régulier avec l'armée par téléphone.

Abdel-Fattah Al-Burhan

Abdel-Fattah Al-Burhan, président du Conseil souverain transitoire du Soudan, s'adresse à la 78e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, le 21 septembre 2023.

AP Photo/Craig Ruttle

Ces discussions, co-parrainées par l'Arabie saoudite et la Suisse, incluaient l'Union africaine (UA), l'Égypte, les Émirats arabes unis et l'ONU en tant qu'observateurs, formant ensemble l'acronyme ALPS (Aligned for Advancing Lifesaving and Peace in Sudan Group). 

Elles ont pris fin vendredi 23 août sans accord de cessez-le-feu mais avec l'engagement pris par les belligérants de garantir un accès sûr et sans entrave aux humanitaires sur deux routes-clefs.

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Les deux camps ont été accusés de crimes de guerre, notamment de bombardements aveugles de zones habitées, dans ce conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de dix millions de personnes, selon l'ONU.