Une fois sur place, comment cela se passe-t-il ?
Prenons l'exemple d'une mission d'observation. Comme je le disais, nous aidons les autorités malgaches pour le bon déroulement du deuxième tour des élections présidentielle et législatives, qui auront toutes les deux lieu le 20 décembre. Ce sera un scrutin jumelé, donc compliqué. Il va falloir prendre un certain nombre de dispositions, pour faire en sorte que tout se déroule dans les meilleurs conditions. Des pays de l'espace francophone ont déjà eu à le faire, nous avons donc fait venir les meilleurs experts à Madagascar pour expliquer aux autorités quels sont les enjeux et comment se préparer au mieux pour y faire face. En tout, cela fait plus d'un an que nous accompagnons les autorités du pays à se préparer à cette échéance. Nous avons mené plus de 25 projets avec elles, autour du fichier électoral, de l'administration des élections, avec les médias, la société civile et les formations politiques. Nous avons un réseau très vaste d'experts. Une cinquantaine d'entre eux s'est rendue sur place, pour rencontrer leurs interlocuteurs malgaches et leur transmettre un certain nombre de recommandations.
L'autre forme de coopération peut être évidemment l'organisation de réunions pour renforcer les capacités des Etats ou des institutions. Un exemple : au Mali, nous avons, en anticipation de l'élection présidentielle, aidé très concrètement la Cour constitutionnelle à anticiper les éventuels recours dont elle ferait l'objet. Nous avons organisé un atelier sur quelques jours, en faisant venir des cour-constitutionnalistes français et de la région pour leur expliquer à quoi s'attendre.
Ce qui est très important à l'OIF, c'est de pouvoir mener les opérations de coopération en puisant dans le vivier, avec des interlocuteurs qui ont les mêmes références, qui connaissent la région, en tout cas le contexte.