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Reportage de Marie Vallerey et Guillaume Gouet. TV5MONDE
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Paris : un sommet pour dynamiser les relations entre pays francophones

Le deuxième Forum économique de la Francophonie a eu lieu mardi 27 octobre à Paris. De nombreux chefs d'Etat et de gouvernement avaient fait le déplacement. Objectif : dynamiser les relations entre les pays francophones, et l'Afrique est la première concernée. Reportage. 
Parler la même langue est une richesse, y compris économique, Les déciderus politiques et chefs d’entreprise réunius dans ce forum l’ont bien compris, il est temps de dépoussiérer la francophonie et d’en faire un boulevard économique. 
 
Ali Bongo, président du Gabon : « La beauté de la langue française, la langue de la diplomatie, tout cela c’est bien, mais les jeunes qui sont derrière nous se disent : "c’est bien, mais qu’est-ce qu’on met dans l’assiette ?" »
 
Car la francophonie, avec ses 250 millions de locuteurs et plus de 80 Etats sur les cinq continents, c’est un marché gigantesque, notamment en Afrique. L’objectif de ce deuxième forum est donc d’élaborer une véritable stratégie. 
 
Michaëlle Jean, Secrétaire générale de le Francophonie : « Il est judicieux, et à bien des égards urgent, que la volonté politique de donner une dimension économique forte à la francophonie soit une réelle ambition »
 
Et pour mieux exploiter ce potentiel, plusieurs pistes : accentuer l’harmonisation du droit des affaires, développer l’éducation en français des jeunes mais surtout faciliter la question de la mobilité, notamment les visas. Et sur ce point, la France a fait un geste. 
 
Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères : «  Un passeport talent va permettre notamment aux investisseurs et aux hommes d’affaires de bénéficier d’une carte de séjour de quatre ans après un parcours administratif extrêmement simplifié ». 
 
Pour les entrepreneurs, il faut renforcer cette zone à haut potentiel. 
 
Nicolas Bussard, co fondateur de Skilled Africans :« Je pense que ce qu’il manque aussi c’est un peu le liant, un liant entre les différentes cultures »
 
Sébastien Bazin, président directeur général du groupe AccorHotels : « Ce qu’on fait en Afrique aujourd’hui, ce qu’on fait en Algérie, ce qu’on fait au Canada peut être multiplié par deux ou par trois dès lors qu’il y a mobilité, passeport commun, éducation, formation commune » 
 
Autre défi rendre l’espace francophone plus favorable aux investisseurs.
 
Albert Yuma Mulimbi, Président de la fédération des entreprises du Congo : « Il faut que de façon institutionnelle, les gouvernants et surtout la France qui est le pays francophone le plus puissant libèrent beaucoup de contraintes »
 
Car il y a urgence, à l’heure de la mondialisation, l’économie francophone a beaucoup de retard, notamment sur ses concurrents anglophones et chinois.