Un deuxième gisement de pétrole vient d’être découvert au large des côtes du Sénégal. C’est ce qu’a annoncé la société écossaise Cairn Energy qui a également trouvé un premier puits, en octobre dernier. « Il s’agit d’une découverte importante pour Cairn et pour le Sénégal, a déclaré le directeur général de l'entreprise, Simon Thomson. Sur la base des estimations préliminaires, il s’agit d’une découverte à potentiel commercial qui ouvre un nouveau bassin sur les rives Atlantique », selon le directeur général de Cairn Energy, Simon Thomson.
Le deuxième forage suscite déjà un enthousiasme, même s'il n'est pas encore terminé. Prochaine étape ? « évaluer les quantités et certifier les réserves de ce nouveau puits », explique Mamadou Faye, directeur général de PetroSen, la société des pétroles du Sénégal.
D’après les premières estimations, « la probabilité la plus importante de la réserve de ce champs tourne autour des 150 millions de barils » par an, assure Mamadou Faye. La réserve du premier gisement découvert était estimée à « 250 millions de barils ». Une découverte « très favorable pour le Sénégal ». Mais attention à ces pronostics. « Certaines sociétés communiquent sur des milliards de barils en ayant seulement réalisé une étude sismique et pas un seul forage », prévient Benjamin Augé, chercheur associé à l’Institut Français des Relations Internationales (Ifri). « Donc toutes ces estimations sont à prendre avec des pincettes, et ce, même si Cairn est une société réputée comme sérieuse ».
Pauvre en ressources énergétiques, le Sénégal importe l’essentiel de ses besoins en énergie. Cela représente « à peu près 500 milliards de francs cfa (environ 760 millions d'euros, ndlr) », affirme le directeur général de PetroSen. La présence d’or noir au large des côtes sénégalaises pourrait donc être une solution pour réduire ce coût d'importation. D’autant plus que « la qualité du pétrole brut que nous avons trouvé est compatible avec le type de pétrole brut importé et traité par la raffinerie locale, la SAR », explique Mamadou Faye.