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La ministre des Affaires étrangères belge, Hadja Lahbib, devant des médias européens, en marge d'un somment de l'Union européenne le 23 janvier 2023 à Bruxelles.
"Il y a clairement un agresseur et un agressé", entre le Rwanda et a RDC. Cette phrase aurait été prononcée par la ministre des Affaires étrangères belge, Hadja Lahbib, devant plusieurs journalistes à Kinshasa, selon La Libre Belgique. La ministre a clairement décidé de se joindre aux voix qui demandent au Rwanda de cesser de soutenir le M23 dans l'est du pays. Un soutien que Kigali dément. Quelles sont les raisons de cette prise de position de plus en plus affirmée de Bruxelles en faveur de Kinshasa ? Analyse de Bob Kabamba, professeur de politologie africaine à l'Université de Liège.
"Il faut nommer les choses", a déclaré Hadja Lahbib devant plusieurs journalistes belges. Selon nos confrères de La Libre Belgique, la cheffe de la diplomatie belge estime que le Rwanda est derrière une partie des violences perpétrées dans l'est de la République démocratique du Congo. Kigali nie de son côté toute forme de soutien aux rebelles du M23 et toute présence militaire dans l'est du pays. La ministre parle également d'une "violation de l'intégrité territoriale" de la RDC.
Hadja Lahbib a aussi demandé à Kinshasa de cesser de soutenir les Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), groupe composé majoritairement de hutu créé par d’anciens hauts responsables du génocide des tutsis au Rwanda et ayant fui en RDC.
Il y a clairement un agresseur et un agressé.
Hadja Lahbib, ministre des Affaires étrangères de Belgique à des journalistes belges
La cheffe de la diplomatie belge a rencontré lors de ses deux jours de visite en RDC le Premier ministre démissionnaire, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, la cheffe du gouvernement désignée, Judith Suminwa Tuluka, et son homologue Christophe Lutundula Apala Pen’Apala. Elle s'est également entretenue avec la cheffe de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco), Bintou Keita.
Les relations entre la Belgique et le Rwanda sont actuellement très froides.
Bob Kabamba, professeur de politologie africaine à l'Université de Liège
Images des provinces de l'est de la RDC touchées par les violences des groupes armés.
Son langage diplomatique est en tous cas direct en prenant position pour Kinshasa selon Bob Kabamba, professeur de politologie africaine à l'Université de Liège au détriment du Rwanda. Quelles en sont les raisons ?
"Les relations étaient au point mort avec les Kabila au pouvoir que ce soit le père Laurent-Désiré Kabila (président de 1997 à 2001) et Joseph Kabila (président de la RDC de 2001 à 2019). Elles sont meilleures avec le président Félix Tshisekedi.Bob Kabamba, professeur de politologie africaine à l'Université de Liège
La communauté congolaise, à Bruxelles, reste très politisée. Et elle constitue un marché électoral pour tous les partis en Belgique.Bob Kabamba, professeur de politologie africaine à l'Université de Liège