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Commentaire : Lise-Laure Etia / Images : Landry Flan et Ange Herman Gnanih / Montage : Stéphane Alayrangues
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Pourquoi la Côte d'Ivoire croit en son étoile en taekwondo

Galvanisés par leur idole champion olympique en titre à Rio, les jeunes taekwendo'ins ivoiriens se sentent pousser des ailes. Le nombre de licenciés grimpe en flèche et la fédération ivoirienne se montre optimiste malgré des moyens réduits.

Le message des jeunes  taekwendo'ins a bien été reçu par leur idole. Dans une ambiance de fête, Cheick Sallah Cissé a remporté l'or en terrassant  lors de la finale des grands prix le Russe Maksim Kramtov, dans la catégorie des moins de 80 kg. Depuis son sacre à Rio, le champion olympique vit désormais en Espagne et bénéficie d'un meilleur encadrement sportif.

Avant les Jeux olympiques, je me suis tout le temps entraîné en Côte d'Ivoire, mais après les JO je suis allé en Espagne au club élite avec d'autres champions comme Anthony Obame du Gabon, la première médaille olympique gabonaise. Je m'entraîne là-bas depuis 6 mois maintenant avec l'aide présidentielle, cela nous permet de rester toujours en forme et de préparer Tokyo 2020 qui est l'objectif principal.

Cheick Sallah Cissé, champion olympique ivoirien de taekwondo

Tokyo 2020 pour glaner une deuxième médaille olympique,  c'est l'objectif qu'espère atteindre Cheick Sallatt  Cissé.    Depuis 2013, les taekwondoins ivoiriens ont remporté dans les compétitions internationales 110 médailles, beaucoup plus que le sport roi, le football. Ces médailles suscitent un véritable engouement. Depuis 2008, le nombre de licenciés a doublé, ils sont aujourd'hui 34000 répartis dans  plus de 300 clubs. La majorité d'entre eux sont basés à Abidjan. A Cocody, quartier huppé, le centre de Kamina accueille 150 enfants et adoslescents tous très motivés.

Je voulais être une grande championne. Maintenant le taekwondo m'a permis de me concentrer, de ne pas être dispersée, et puis d'être moins violente.

Je viens faire du taekwondo pour apprendre à me maîtriser et pour me défendre.

Si dans cette riche commune de Cocody, les entraineurs se réjouissent de cet afflux de licenciés ils déplorent par ailleurs le manque d'infrastructures et d'équipements. Pour y pallier, ils se sont tournés vers les parents de leurs jeunes adhérents.
 

Les parents équipent les enfants déjà, quand il sinscrivent les enfants on leur dit qu'à partir de la ceinture verte, il va falloir que l'enfant ait son plastron, son casque pour se préparer au combat. Donc chaque parent paie l'équipement de son enfant. Mais nous avons un équipement basique ici pour former ceux qui n'ont les moyens de s'équiper.

Maître Ahmed Yago 4e dan de taekwondo

Malgré ces difficultés, la fédération ivoirienne de taekwondo  est optimiste.  Dans deux mois, elle organisera à Bouaké les compétitions interligues en espérant dénicher de nouveaux champions...