Akere Muna, principal candidat de l'opposition a décidé de se désister au profit du candidat Maurice Kamto. Une tentative de dernière minute pour empêcher le chef de l'Etat Paul Biya sortant de remporter un septième mandat dimanche 7 octobre. Il reste huit candidats en lice.
A quelques heures de la présidentielle au Cameroun, deux candidats de l'opposition ont décidé de s'allier. Akere Muna accepte de retirer sa candidature au profit de Maurice Kamto du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. "Nous avons la ferme assurance que cette coalition marque un tour positif pour le scrutin de demain. Kamto a un programme, il n'y a rien à attendre du programme en place." témoigne un partisan.
Objectif : contrer l'inamovible président sortant Paul Biya, candidat pour un septième mandat. Ses partisans n'y voient rien d'inquiétant : "la coalition est tardive, elle ne peut pas vraiment inquiéter l'électorat camerounais" explique l'un deux.
C'est ce que pensent aussi certains analystes politiques : trop tard pour créer une vraie dynamique. Mais ceux qui prônent le changement veulent y croire, à l'instar de Gervais, habitant de Yaoundé : "Ca peut changer la donne. Et j'avais aimé que Kamto et Cabral puissent réfléchir dans ce sens, parce que leurs deux visions sont très intéressantes. Mais je ne sais pas pourquoi ils n'ont pas pu s'unir pour pouvoir mettre en oeuvre leur projet politique."
Le camp de Maurice Kamto a en effet tenté de négocier avec les candidats Serge Espoir Matomba et Cabral Libii pour qu'ils se rallient à leur cause. Pour son dernier meeting, Cabral Libii a rassemblé ses partisans sur l'esplanade du stade omnisports de Yaoundé. "Ne confondons pas cela avec des ralliements de façades, moi je n'en fais pas partie" a-t-il confié. Il fera donc cavalier seul pour la présidentielle.
Le président Paul Biya, lui, n'a fait qu'un seul meeting de campagne, mais il est omniprésent sur les milliers d'affiches à travers le pays. Presque comme une évidence.