Au Gabon, il y aura 14 candidats à l'élection présidentielle du 27 août prochain. Accusé d'inégibilité par l'opposition, la candidature d'Ali Bongo Ondimba a été validée. Le chef de l'Etat sortant affrontera entre autres Jean Ping, guy Nzouba Ndama et Casimir Oye Mba.
La Commission électorale gabonaise a validé 14 candidatures pour l'élection présidentielle du 27 août, dont celle du chef de l'Etat sortant Ali Bongo Ondimba, selon un communiqué publié samedi 16 juillet 2016.
Parmi les 19 candidatures déposés devant la Commission électorale nationale permanente et autonome (Cenap), cinq dossiers jugés incomplets ont été écartées, a précisé à l'AFP une source proche du gouvernement.
A 57 ans, le président Ali Bongo, accusé d'inégibilité par ses détracteurs, affrontera notamment d'anciens caciques du régime aujourd'hui dans l'opposition: l'ex-président de la Commission de l'Union africaine Jean Ping, 73 ans, l'ancien président de l'Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama, bientôt 70 ans, et l'ancien gouverneur de la Banque des Etats d'Afrique centrale, Casimir Oye Mba, 74 ans.
Deux des principaux partis d'opposition, l'Union nationale (UN) et le Rassemblement héritage et modernité, avaient annoncé avoir déposé mercredi près de 2.700 recours devant la Cenap pour contester la candidature du président, en vain.
Ils affirment qu'Ali Bongo est un enfant nigérian adopté par l'ex-président Omar Bongo à la fin des années 1960 et l'accusent d'avoir falsifié son état-civil. Selon cette thèse, il ne peut pas être président en vertu de la Constitution, qui impose d'être né Gabonais.
Après la validation officielle par la Cenap, les opposants disposent de 72 heures pour déposer un ultime recours pour contester sa candidature devant la Cour constitutionnelle. "Si Ali n'a rien fait, alors pourquoi ont-ils peur que je sois candidat à l'élection présidentielle?", a raillé vendredi le chef de l'Etat en tournée à Lambaréné (centre), balayant les critiques sur son bilan depuis son élection en 2009, après la mort de son père Omar Bongo.
A moins de deux mois du scrutin, pouvoir et opposition multiplient les invectives, laissant craindre une campagne tendue dans ce pays réputé calme de 1,8 million d'habitants.