Présidentielle au Sénégal : la Cour suprême rejette les demandes de suspension de la campagne

Vendredi 15 mars, la Cour suprême du Sénégal a rejeté les demandes de suspension de décrets fixant la date de l'élection et la durée de la campagne. Les demandes avaient été introduites par des candidats disqualifiés à la présidentielle, dont Karim Wade. 

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Photo d'archive. Des policiers sénégalais devant la Cour suprême à Dakar, au Sénégal, vendredi 11 novembre 2023.
 

AP/Sylvain Cherkaoui
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Ils auraient pu remettre en cause à la dernière minute la présidentielle du 24 mars. Des candidats disqualifiés de la présidentielle au Sénégal demandaient que la Cour suprême suspende provisoirement les décrets fixant la date de l'élection et la durée de la campagne. Ils souhaitaient obtenir un laps de temps supplémentaire afin de trancher sur le fond la question de savoir s'ils enfreignaient le Code électoral.

Vendredi 15 mars, la Cour suprême du Sénégal a déclaré les requêtes "irrecevables”. La Cour a dit dans son délibéré oral que ces décrets ne relevaient pas de sa compétence. Elle a affirmé que le Conseil constitutionnel avait "la plénitude de juridiction en matière électorale". Une éventuelle acceptation de ces demandes par la Cour suprême aurait remis en question le processus.

Karim Wade (toujours) hors course

Pour Karim Wade et d'autres candidats éliminés, le report était une nécessité ou une aubaine. Le fils de l'ancien président, Abdoulaye Wade, reste donc hors course. Le Conseil constitutionnel avait rejeté sa candidature pour cause de double nationalité française et sénégalaise.

Après des semaines de crise consécutive au report de la présidentielle par l'exécutif, c'est l'intervention du Conseil constitutionnel qui avait poussé la semaine dernière le président Macky Sall à prendre les décrets fixant l'élection au 24 mars.