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Présidentielle en Angola : le charismatique Adalberto Costa Junior, "candidat le plus populaire"
Les Angolais sont appelés aux urnes, mercredi 24 août, à l'occasion d'élections générales et de la présidentielle indirecte. Depuis un an, Adalberto Costa Junior, le candidat de l'opposition, a fait son trou sur la scène politique. Face au président sortant, João Lourenço, il tente de s'appuyer sur la volonté de changement des Angolais pour glaner le poste suprême.
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Adalberto Costa Júnior et son épouse lors du congrès de l'Unita, principal parti d'opposition angolais dont il est réélu à la tête, le 4 décembre 2021 à Luanda, Angola.
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Chemise cravate, face caméra, ton posé et pédagogue: Adalberto Costa Junior s'est invité depuis le début de la campagne dans le quotidien des Angolais, qui doivent choisir leurs députés le 24 août et indirectement leur président.
Sur les réseaux sociaux, le principal opposant du président sortant João Lourenço, front dégarni et larges sourcils, est devenu une figure appréciée du pays d'Afrique australe, pauvre en dépit d'immenses richesses en pétrole.
On lui attribue le mérite d'avoir revigoré l'opposition et ainsi d'avoir relevé le défi le plus sérieux dans le pays lusophone depuis des décennies. "Il y a clairement un buzz autour d'Adalberto Costa", avance Alex Vines, spécialiste de l'Angola au think-tank Chatham House.
Depuis un peu moins d'un an, cet homme de 60 ans à la silhouette élancée, beau parleur, a réussi à rallier plusieurs partis d'opposition pour renforcer ses chances de détrôner le président sortant. A l'instar de la coalition CASA-CE d'Abel Chivukuvuku. Cette dernière a remporté près de 10% des voix en 2017
"Le temps est venu de construire un pays meilleur, sans promesses irréalistes et sans projets mégalomanes", a-t-il lancé en décembre 2021, lors de sa réélection à la tête de son parti, l'Union nationale pour l'indépendance de l'Angola (Unita).
(Re)voir : Angola : João Lourenço et Adalberto Costa Júnior opposés pour la présidentielle indirecte
Mais Adalberto Costa Junior est nettement "le candidat le plus populaire", estime aussi Marisa Lourenço, une analyste politique indépendante basée en Afrique du Sud.
Ecole, hôpital, santé…Dans chacune des courtes pastilles qu'il publie régulièrement sur les réseaux sociaux, "ACJ", comme il est surnommé, attaque sans relâche le bilan du MPLA, dont il dénonce la corruption.
Les mouvements de libération devenus partis politiques, comme l'Unita ou le MPLA, "ont tendance à fermer leurs rangs et à cultiver le secret. Adalberto est à l'opposé, c'est un homme d'ouverture. C'est assez nouveau sur la scène politique angolaise", note encore l'analyste.
Né en 1962 à Chinjenje, à 700 km au sud de Luanda, il tranche avec le président sortant et les caciques du parti au pouvoir. Il n'a pas combattu pendant l'interminable guerre civile opposant MPLA et Unita (1975-2002).
(Re)voir : Angola : 20e anniversaire de la fin de la guerre civile
Encarté à l'Unita dès l'indépendance, à l'adolescence, "ACJ" part au Portugal, en 1980, où il représente le parti auprès de la diaspora et du gouvernement de l'ex-pays colonisateur.
Il obtient un diplôme d'ingénieur électrique puis la nationalité portugaise. Il devra toutefois y renoncer en 2019 après des critiques nourries de ses adversaires politiques.
Ce n'est qu'en 2003, au lendemain de la guerre civile, que Costa Junior revient définitivement en Angola. Le fils de bonne famille devient porte-parole de l'Unita et se fait rapidement remarquer par ses qualités d'orateur. Face à la toute puissance du MPLA, l'Unita cherche un nouveau souffle. Il se choisit Adalberto Costa Junior comme président en 2019.
"Les loyautés post-guerre civile continuent à peser et les électeurs votant d'abord pour le parti, le MPLA reste largement favori", estime, en revanche, Mme Lourenço. Surtout dans les campagnes.
Et le spectre d'éventuelles irrégularités lors du vote diminue encore les chances d'une victoire nette pour "ACJ", conclue l'analyste.
Sur les réseaux sociaux, le principal opposant du président sortant João Lourenço, front dégarni et larges sourcils, est devenu une figure appréciée du pays d'Afrique australe, pauvre en dépit d'immenses richesses en pétrole.
On lui attribue le mérite d'avoir revigoré l'opposition et ainsi d'avoir relevé le défi le plus sérieux dans le pays lusophone depuis des décennies. "Il y a clairement un buzz autour d'Adalberto Costa", avance Alex Vines, spécialiste de l'Angola au think-tank Chatham House.
Depuis un peu moins d'un an, cet homme de 60 ans à la silhouette élancée, beau parleur, a réussi à rallier plusieurs partis d'opposition pour renforcer ses chances de détrôner le président sortant. A l'instar de la coalition CASA-CE d'Abel Chivukuvuku. Cette dernière a remporté près de 10% des voix en 2017
"Le temps est venu de construire un pays meilleur, sans promesses irréalistes et sans projets mégalomanes", a-t-il lancé en décembre 2021, lors de sa réélection à la tête de son parti, l'Union nationale pour l'indépendance de l'Angola (Unita).
(Re)voir : Angola : João Lourenço et Adalberto Costa Júnior opposés pour la présidentielle indirecte
"Candidat le plus populaire"
Les observateurs lui donnent peu de chances de victoire face à au parti présidentiel, le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA). Celui-ci domine encore la scène politique nationale et se montre réticent à laisser le pouvoir qu'il détient depuis l'indépendance du pays en 1975.Mais Adalberto Costa Junior est nettement "le candidat le plus populaire", estime aussi Marisa Lourenço, une analyste politique indépendante basée en Afrique du Sud.
Ecole, hôpital, santé…Dans chacune des courtes pastilles qu'il publie régulièrement sur les réseaux sociaux, "ACJ", comme il est surnommé, attaque sans relâche le bilan du MPLA, dont il dénonce la corruption.
Un orateur charismatique
A l'inverse du président Joao Lourenço qui s'exprime rarement, Adalberto Costa Junior se démarque par son charisme et son goût de l'échange. "Lourenço paraît assez terne. Il incarne ces vieilles institutions, soucieuses de leurs intérêts et déconnectées des réalités du terrain", explique Marisa Lourenço.Les mouvements de libération devenus partis politiques, comme l'Unita ou le MPLA, "ont tendance à fermer leurs rangs et à cultiver le secret. Adalberto est à l'opposé, c'est un homme d'ouverture. C'est assez nouveau sur la scène politique angolaise", note encore l'analyste.
Né en 1962 à Chinjenje, à 700 km au sud de Luanda, il tranche avec le président sortant et les caciques du parti au pouvoir. Il n'a pas combattu pendant l'interminable guerre civile opposant MPLA et Unita (1975-2002).
(Re)voir : Angola : 20e anniversaire de la fin de la guerre civile
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Il obtient un diplôme d'ingénieur électrique puis la nationalité portugaise. Il devra toutefois y renoncer en 2019 après des critiques nourries de ses adversaires politiques.
Ce n'est qu'en 2003, au lendemain de la guerre civile, que Costa Junior revient définitivement en Angola. Le fils de bonne famille devient porte-parole de l'Unita et se fait rapidement remarquer par ses qualités d'orateur. Face à la toute puissance du MPLA, l'Unita cherche un nouveau souffle. Il se choisit Adalberto Costa Junior comme président en 2019.
ENCERRAMENTO DA CAMPANHA ELEITORAL DA UNITA - DIA 22 | CAZENGA | CAMPO DA FILDA
— UNITA (@UNITA_2022) August 21, 2022
Se preparem para o maior evento Político de todos os tempos em Angola!! pic.twitter.com/4zgnG5KMsY
"Désir de changement"
Ses discours trouvent un certain écho auprès de la jeunesse urbaine et connectée, lassée par la corruption omnivore.
Son programme politique libéral et pro-entreprises parle peu aux Angolais les plus pauvres. Mais "l'attrait de l'opposition repose largement sur un désir de changement", plus qu'à une adhésion à un programme, souligne Alex Vines."Les loyautés post-guerre civile continuent à peser et les électeurs votant d'abord pour le parti, le MPLA reste largement favori", estime, en revanche, Mme Lourenço. Surtout dans les campagnes.
Et le spectre d'éventuelles irrégularités lors du vote diminue encore les chances d'une victoire nette pour "ACJ", conclue l'analyste.