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TV5MONDE / I. Taoufiqi / C. Alline / A. Delpierre / J. Jolivet
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Présidentielle en RDC : des candidats de l'opposition mettent en garde la commission électorale

A cinq jours des élections, les machines à voter continuent de faire polémique. Huit candidats de l'opposition exhortent la commission électorale à ne pas recourir à la transmission électronique des résultats des bureaux de vote.
Visiblement les explications de Corneille Nangaa, n'ont pas convaincu les candidats de l'opposition. Alors qu'il a reconnu à demi-mot ce lundi 24 décembre sur TV5MONDE la transmission électronique, le président de la Céni a aussi indiqué que les résultats qui seront annoncés proviendraient bien de la centralisation des comptages manuels.
 Pour ces candidats réunis aujourd'hui à Kinshasa, l'ambiguïté demeure. "Que Mr Nangaa nous dise avec son arrogance habituelle qu'il vienne qu'il nous dise, c'est un vote électronique ou un vote manuel ?" interroge Martin Fayulu, candidat à la présidentielle pour la coalition Lamuka.

Pour les candidats de l'opposition, la transmission électronique des résultats est la porte ouverte à toutes les tricheries. Les machines à voter seront-elles bien déconnectées pendant le vote pour empêcher toute manipulation ? Les candidats de l'opposition mettent en garde la Céni.

"Si le peuple congolais tient à aller aux élections, explique Marie Josée Ifoku, candidate à l'élection présidentielle, ils ne tiennent pas à aller à n'importe quel prix à ces élections-là. Le peuple veut aller aux élections pour sanctionner. Nous ne voudrions pas que ce jour-là, on nous annonce un résultat qui n'est pas celui que le peuple congolais aurait choisi."

"Mr Nangaa c'est lui et lui seul avec Mr Kabila qui porteront seul la responsabilité de ce chaos qu'ils sont en train de préparer", ajoute Martin Fayulu.
 

"Personne n'a besoin du chaos"

Pour lever tous les doutes le chef de file de Lamuka demande aux opérateurs télécoms de désactiver les cartes SIM des machines à voter. Avec les 7 autres candidats, il appelle aussi les pays de la sous région à faire pression sur le pouvoir congolais. 

"On attend des pays de la sous région une implication pour éviter le chaos, déclare Martin Fayulu, candidat à la présidentielle. Parce que si on vit ce chaos qui se dessine ça va dégénérer et ça va atteindre ce pays. Et on n'en a pas besoin. Personne n'a besoin de la violence personne n'a besoin du chaos."

Ces candidats seront-ils entendus ? Une réunion d'urgence des chefs d'Etat de la Communauté de développement d'Afrique australe la SADC est convoquée à Brazzaville ce mercredi 26 décembre, soit quatre jours avant le scrutin.