Présidentielle en RDC : élection reportée au 30 décembre

Le président de la Commission électorale confirme, ce jeudi après-midi, le report des élections présidentielle, législatives et provinciales au 30 décembre. Mais la fin de campagne est maintenue, ce vendredi 21 décembre. Explications et réactions. 
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La Ceni confirme le report des élections congolaises au 30 décembre 2018.
©TV5MONDE
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C'est donc la troisième fois que les élections congolaises sont reportées. C'est ce qu'a confirmé Corneille Nangaa, le président de la Commission électorale ce jeudi après-midi devant la presse.

Les élections présidentielle, législatives et provinciales se tiendront le 30 décembre au lieu du 23 décembre. Mais la fin de campagne présidentielle reste maintenue au vendredi 21 décembre. 


Le président de la Ceni a évoqué la difficulté de maintenir le scrutin à la date prévue en raison de problèmes techniques après l'incendie d'un entrepôt de la Ceni à Kinshasa dans lequel 80% de machines à voter ont brûlé.

"Les élections générales directes ne peuvent se faire sans la province de Kinshasa, sans les électeurs kinois soit 10% de l’électorat national", a assuré Corneille Nangaa qui ajoute : "La Ceni n'a ménagé aucun effort pour que nous complétions les préparatifs techniques dans la ville province de Kinshasa.

Notre journaliste sur place Ousmane Ndiaye fait le point :

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Réactions à Kinshasa et à Goma

Les militants de la Lucha ont été les premiers à propager la nouvelle du report des élections dans un des plus grands marché de Goma d’abord devant une foule stupéfaite, puis rapidement en colère. 

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Plus tôt dans l'après-midi, le président de la Ceni avait convoqué les représentants des candidats pour leur faire part de la décision du report. C'est là que nos équipes ont rencontré des représentants de l'UDPS, le parti du candidat Félix Tshisekedi :

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Dès l'annonce d'un report probable cette après-midi, des étudiants de l'Université de Kinshasa ont commencé à manifester. En voici des images amateurs : 
 

Report ou pas report ? 


Hier soir, c'est une source de la Commission électorale qui confiait à nos confrères de l'AFP que le scrutin serait retardé d'une semaine. Information démentie par la porte-parole de la Ceni que nos journalistes, sur place, ont pu joindre par téléphone. C'est ce que nous expliquait alors l'un de nos envoyés spéciaux à Kinshasa, Ousmane Ndiaye : 
 

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Ce jeudi matin, Claude Kinyuyi, militant de la Lucha réagissait au micro de notre journaliste Anthony Fouchard à Goma :

 

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Notre journaliste Ousmane Ndiaye nous faisait part dès hier soir de la tension et de l'incertitude qui a gagné Kinshasa. 

Campagne électorale tendue

Mercredi, le gouverneur de Kinshasa a suspendu, pour des "raisons sécuritaires", la campagne électorale pour tous les candidats dans la capitale, ville aux douze millions d'habitants :

L'opposant et candidat Martin Fayulu qui devait alors tenir un meeting à Kinshasa en a été empêché. 

La campagne qui a débuté le 22 novembre, a été rattrapée par la violence avec au moins six morts, dix d'après l'ONG Association congolaise pour l'accès à la justice (Acaj). Du côté du pouvoir, on nie ces décès liés au scrutin. Il a déjà été annoncé des mesures de sécurité le jour du vote (fermeture des frontières, déploiement de l'armée en renfort de la police).

Incendie de la Ceni

La semaine dernière un autre coup était porté à cette campagne avec l'incendie d'un entrepôt de la Ceni dans lequel 80% des machines à voter pour la capitale a brûlé. Déjà la tenue du scrutin était remise en cause. Depuis, l'acheminement du matériel électoral a pris du retard dans les provinces. 

Organiser ces élections est une gageure logistique dans ce pays immense.