Fil d'Ariane
C’est une véritable marée blanche qui déferle sur le palais de la Nation.
Les militants de l’UDPS sont venus de toute la ville, en espérant pouvoir franchir ces grilles.
Ils viennent voir, l'homme du jour, "Maboko Pembé",
(NDLR : "les mains blanches"), c’est le surnom de Félix Tshisekedi.
"Les mains propres, on a jamais trempé nos mains dans la malgestion du pays." clame ce supporter UDPS. Le chapeau melon vissé sur la tête, cet homme d'âge mûr, plein d'assurance poursuit de plus belle. "Nous ne serons jamais tenus pour responsables de toutes les tueries qui se sont passées depuis l’accession de notre pays à l’indépendance."
A l’intérieur, une foule compacte. Elle s'est déployé jusque dans les arbres pour espérer apercevoir le nouveau président élu. L’héritier d’un parti fondé par son père et d’une lutte vieille de près de 40 ans.
"D’aucun ne croyait au message du feu Étienne TshisekediI, qui disait toujours, l’UDPS vaincra et gouvernera. Aujourd’hui, le message du père de la démocratie et du prophète congolais se concrétise !"
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Pour Joseph Kabila, c’est la fin de 17 ans de règne sans partage, mais sûrement pas la fin d’un régime. Son parti à la majorité absolue à l’Assemblée.
Pas de quoi inquiéter, pour l’instant, les militants de l’UDPS.
C’est un problème de décentralisation, mais on saura comment bien départager le pouvoir pour bien travailler avec nos confrères du pouvoir qui viennent de sortir. assure ce supporter du nouveau président. Et quand on lui demande s'il est inquiet. Il répond, que "Non, car ce sont nos frères"
Même tonalité chez un autre supporter de l'UDPS
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"Mettez de côté que le FCC à la majorité parlementaire,
que Tshisekedi n’a pas beaucoup de députés. FCC, ce sont des Congolais ? Cach aussi ? Alors pourquoi devrions-nous, nous diviser ?" crie ce militant.
Après la liesse de l’alternance, il faudra pouvoir gouverner, et pour cela, Félix Tshisekedi risque de devoir se salir les mains et, au final, nouer des alliances, bien au-delà de sa famille politique…