"Il y a des chefs, des amis à moi qui viennent commander et qui souvent grâce à l'Internet on communique par messages ou WhatsApp. Aujourd’hui c’est difficile, nous ne communiquons plus, c’est un problème. Seulement certains connaissent notre endroit et viennent nous trouver ici. Mais vraiment on a perdu du travail", explique Serge Kabalama, artisan-menuisier.
A l’école, une bonne partie des élèves sont là. La rentrée n’est pourtant que lundi prochain. Mais sans moyens de communication, les jeunes passent leurs journées dans la cour. Comme partout en RDC, le dernier message reçu date du 31 décembre.
"Nous avons voté le 30 décembre. Les élections sont finies, la nuit nous avons communiqué et un peu après ils ont coupé le signal. Les gens qui gèrent le pays je pense qu’il y a une magouille qui est en train de se préparer par rapport à ça pour qu’ils fassent quelque chose dans l’obscurité", estime Pascal Lubaka, élève à l’école Ephata.
A Goma, l’école Ephata mêle les sourds et entendants qui grandissent et étudient ensemble. Les cours sont dispensés oralement et en langue des signes. Tout le monde ici attend le rétablissement d'Internet devenu nécessaire au quotidien.