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Au centre le président Félix Tshisekedi a été désigné candidat officiel par la majorité au pouvoir. Il affrontera entre autres le Dr Mukwege (à gauche) et l'opposant Martin Fayulu (à droite).
C'est la dernière ligne droite du dépôt des candidatures à l'élection présidentielle qui se tiendra le 20 décembre prochain. Les principaux ténors de la vie politique congolaise ont déposé ou vont déposer leur dossier de candidature.
Plus rien ne se dresse entre Félix Tshisekedi et l'élection présidentielle qui doit se tenir dans moins de trois mois. Dernière étape d'une série de confirmations, l'Union sacrée, la coalition politique au pouvoir dirigée par Felix Tshisekedi a validé la candidature du président sortant.
Réunie en congrès le 30 septembre et le 1er octobre, la coalition a renouvelé son soutien sans faille au président, après les soutiens déjà acquis auprès de l'UDPS, le parti dirigeant, et les partis membres de l'Union sacrée.
Même l'actuel vice-Premier ministre Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), pourtant pressenti comme un potentiel adversaire, avaient déjà annoncé soutenir une nouvelle candidature du président.
Félix Tshisekedi, avait annoncé dès 2020, trois ans avant la fin de son mandat, son intention d'en briguer un deuxième et dont la machine électorale se met depuis des mois en ordre de bataille.
Le scrutin étant à un seul tour, l'éparpillement des candidatures augmente les chances de l'emporter du président sortant, notent de nombreux observateurs de la vie politique congolaise, en s'interrogeant sur les éventuels alliances et regroupements qui pourraient s'opérer d'ici les élections.
L'opposant Martin Fayulu, qui entretenait le suspense ces dernières semaines, a confirmé à Kinshasa sa candidature à la présidentielle du 20 décembre prochain en République démocratique du Congo (RDC).
Il affrontera notamment l'actuel président, Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, candidat à sa réélection.
"La coalition Lamuka ("Réveille-toi", en lingala) a décidé de déposer ma candidature pour la présidentielle", a déclaré devant la presse Martin Fayulu.
"Nous allons continuer à nous battre pour exiger la transparence des élections. Nous ne l'avons pas eue par l'audit du fichier électoral, nous l'aurons dans la surveillance" du vote, a ajouté l'opposant, qui affirme depuis cinq ans que la victoire lui a été volée lors de la présidentielle de décembre 2018.
Dès juillet 2022, son parti Ecidé (Engagement pour la citoyenneté et le développement), qui appartient à la coalition Lamuka, avait fait de Martin Fayulu son candidat officiel pour la prochaine présidentielle, scrutin couplé aux élections législatives, provinciales et municipales.
Mais un an plus tard, tout en refusant de parler de "boycott", il assurait qu'à défaut d'obtenir un nouvel audit du fichier électoral, sa formation ne déposerait pas de dossiers de candidature aux élections.
Avant le dépôt de sa candidature à la présidence congolaise, le riche homme d'affaires Moïse Katumbi a sillonné pendant trois semaines le pays pendant plusieurs jours. Il a visité cinq provinces pour une tournée de redynamisation et d’implantation de son parti.
Le riche homme d'affaires Moïse Katumbi, 58 ans avait annonçé son intention son de postuler en décembre 2023 et coupant les ponts avec l'actuel chef de l'Etat Félix Tshisekedi le 16 décembre 2023.
L'ex-gouverneur du Katanga, une des principales régions minières du pays, Moise Katumbi, avait lancé son parti "Ensemble pour la République" dans la perspective de la présidentielle de 2023 en République démocratique du Congo, tout en restant encore pour l'instant membre de la coalition au pouvoir.
Le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, a déposé sa candidature à la présidentielle de décembre en République démocratique du Congo, au lendemain de l'annonce de sa décision de se lancer dans la course.
"Le fait de déposer ma candidature, de prendre la décision, de quitter mon confort, c'est déjà une victoire pour moi. C'est maintenant au peuple de décider", a-t-il déclaré à la presse à Kinshasa, sur les marches de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) où il venait de déposer son dossier de candidature.
"Notre pays va très mal (...) Le peuple congolais vit dans une forme d'esclavage qui ne dit pas son nom", a-t-il ajouté. "Indignez-vous, résistez, et si votre vote vous est volé, vous avez le droit de faire la révolution démocratique", a-t-il lancé à l'adresse des Congolais.