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Présidentielle en Tunisie : Kais Saied contre Nabil Karoui au second tour

Kais Saied contre Nabil Karoui, ce sera l'affiche du second tour de la présidentielle en Tunisie. Le candidat ultra-conservateur est arrivé en tête devant le magnat de la presse et de la publicité, emprisonné depuis le 23 août. Les résultats officiels ont été publiés ce mardi.

Avec 18,4 %, Kais Saied est l'invité surprise de la présidentielle en Tunisie. Ce score lui permet d'être en tête du premier tour. Il aura face lui Nabil Karoui qui récolte 15,6 % des voix. Le candidat Ennahdha est éliminé en prenant la troisième place (12,9%).
 

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Ce premier tour marqué aussi par une très faible participation : 42% des électeurs se sont rendus aux urnes.

cartons scores


Les électeurs tunisiens auront donc le choix entre, d'un côté, un constitutionnaliste austère habitué des médias mais novice en politique. Pour sa campagne, Kais Saied a misé sur la proximité, parcourant le pays pour aller à la rencontre des gens. Son programme est, sur les questions sociétales, extrêmement conservateur. Celui que l'on surnomme "Robocop" est contre la dépénalisation de l'homosexualité ou encore contre l'égalité dans l'héritage. Il refuse également l'abolition de la peine de mort.

Saied et Karoui
La presse tunisienne avec, à la une, le visage des deux qualifiés pour le second tour de l'élection présidentielle.
© AP Photo/Mosa'ab Elshamy

En prison

De l'autre côté, un magnat des médias et de la publicité. Nabil Karoui. Flamboyant chef d'entreprise, Nabil Karoui a créé le groupe privé Nessma TV. Lui aussi, et bien avant le lancement de la courte campagne électorale, a joué la proximité. Depuis trois ans, il s'est lancé dans l'aide aux plus démunis. Particularité, et non des moindres, Karoui a fait campagne en prison. Depuis le 23 août 2019, il est incarcéré après une inculpation pour "blanchiment d'argent" présumé.

​En fonction des recours, le second tour pourrait être organisé le 6 octobre, le même jour que les législatives, ou le 13 octobre.

Analyse : "la moitié des électeurs tunisiens ont choisi de ne pas choisir", par Slimane Zeghidour.

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