Privée de drapeau pour les Jeux olympiques, la Tunisie cède aux exigences de l'agence anti-dopage

Après les sanctions de l'Agence mondiale antidopage, la Tunisie a annoncé, vendredi 3 mai, avoir publié un décret permettant sa mise en conformité avec les conventions internationales antidopage.

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Tunisie drapeau

Images du drapeau tunisien déployé lors de la Coupe du monde 2022 le 302 novembre 2022. 

AP
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Les sanctions imposées par l'Agence mondiale antidopage auront été efficaces. Moins de deux jours après s'être vue retirer le droit d'organiser des compétitions continentales ou mondiales et de hisser le drapeau tunisien pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, la Tunisie a annoncé la promulgation au Journal officiel d'un décret "sur l'organisation administrative et financière de l'ANAD", l'Agence antidopage tunisienne.

Un décret pour corriger le tir

Le décret paru en date du 2 mai au Journal officiel tunisien, "portant révision" d'une précédente "ordonnance datant du 5 avril", souligne notamment que l'octroi des autorisations d'utilisation de médicaments à usage thérapeutique s'appuiera "sur le règlement national antidopage, le code mondial antidopage et le standard international pour les autorisations d'usage à des fins thérapeutiques".

Mercredi, le ministère tunisien de la Jeunesse et des sports avait annoncé l'adoption prochaine de ce décret, soulignant que le pays tenait à "adhérer aux exigences des accords internationaux ratifiés et notamment à la Convention internationale antidopage" de l'Unesco, se disant également soucieux de respecter "les normes approuvées par l'Agence mondiale antidopage".

Mais le ministère avait demandé que la procédure se fasse "dans le respect de la souveraineté nationale", affirmant que la Tunisie "respect(ait) ses engagements envers l'Agence mondiale antidopage depuis le début de l'année". 

Des sanctions sévères et efficaces

La sanction de l'AMA était tombée le 30 avril. L'agence reprochait en effet à la Tunisie "son incapacité à mettre pleinement en œuvre la version 2021 du code mondial antidopage au sein de son système juridique". 

En novembre 2023, le pays disposait encore de quatre mois pour adopter "un certain nombre de modifications aux textes législatifs et règlementaires" pour se conformer au code mondial antidopage. Au début du mois d'avril l'AMA constatait que "les non-conformités n'étaient pas résolues".

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L’agence mondiale installée à Montréal soulignait également que trois autres organisations étaient non-conformes au code mondial antidopage : le comité national olympique de l’Angola, l’agence russe antidopage et la Fédération internationale de fitness et de bodybuilding.

Les représentants tunisiens, pour leur part, ne sont plus éligibles pour siéger dans les comités et conseils d'administration de l'AMA.