Fil d'Ariane
Koert Debeuf est le directeur de l'institut politique Tahrir pour le Moyen Orient à l'origine des révélations sur la présence en Belgique d'une délégations d'officiels soudanais venus identifier à Bruxelles des migrants en vue de leur expulsion. Il rappelle que "le Soudan est un régime dont le Président Omar El-Béchir est poursuivi par la Cour pénale internationale pour les crimes contre l'humanité. L'ambassadeur (du Soudan en Belgique, NDLR) est lui-même un responsable des services secrets au Soudan. Il a eu des contacts avec Oussama Ben Laden (...) il a une histoire pas propre. Quant à cette délégation (...), tous ceux qui travaillent ainsi au Soudan sont liés aux services secrets".
Le directeur de l'institut Tahrir pour le Moyen-Orient le rappelle enfin : "Le Soudan est un pays où il y avait génocide de 500 000 personnes au Darfour. Il y a encore des assassinats chaque jour. Il y a deux autres zones de conflit au sud. Personne n'est libre au Soudan. Il y a la faim également. Je comprends très bien pourquoi les gens suivent une route vers un meilleur futur, chez nous".
► Au coeur de la polémique, en Belgique, le secrétaire d'Etat à l'Asile et aux Migrations Theo Francken. Qui dit quoi ?
► La France reconnaît avoir elle aussi travaillé avec le Soudan "par le passé".