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Quand la Belgique autorise des "officiels soudanais" à identifier des migrants sur son sol

Tollé en Belgique autour de la présence d'une délégation d'"officiels soudanais" venus identifier des migrants en vue de leur expulsion. A l'origine de cette révélation, l'institut politique Tahrir pour le Moyen Orient dont le directeur était invité du journal Afrique le 25 septembre.

Koert Debeuf est le directeur de l'institut politique Tahrir pour le Moyen Orient à l'origine des révélations sur la présence en Belgique d'une délégations d'officiels soudanais venus identifier à Bruxelles des migrants en vue de leur expulsion. Il rappelle que "le Soudan est un régime dont le Président Omar El-Béchir est poursuivi par la Cour pénale internationale pour les crimes contre l'humanité. L'ambassadeur (du Soudan en Belgique, NDLR) est lui-même un responsable des services secrets au Soudan. Il a eu des contacts avec Oussama Ben Laden (...) il a une histoire pas propre. Quant à cette délégation (...), tous ceux qui travaillent ainsi au Soudan sont liés aux services secrets".


L'Italie a déjà fait cela en 2016. Une délégation soudanaise a été invitée. 38 personnes ont été rapatriées au Soudan et on ne sait pas ce qu'elles sont devenues. Koert Debeuf

Le directeur de l'institut Tahrir pour le Moyen-Orient le rappelle enfin : "Le Soudan est un pays où il y avait génocide de 500 000 personnes au Darfour. Il y a encore des assassinats chaque jour. Il y a deux autres zones de conflit au sud. Personne n'est libre au Soudan. Il y a la faim également. Je comprends très bien pourquoi les gens suivent une route vers un meilleur futur, chez nous".

Au coeur de la polémique, en Belgique, le secrétaire d'Etat à l'Asile et aux Migrations Theo Francken. Qui dit quoi ? 

La France reconnaît avoir elle aussi travaillé avec le Soudan "par le passé".