Fil d'Ariane
"Non à l'esclavage". Des centaines de personnes rassemblées devant l'ambassade de Libye à Paris s'indignent.
Un peu partout dans le monde, des voix s'élèvent, les tweet se succèdent sur la toile : Asalfo, de Magic System ; Koffi Olomide, chanteur congolais ; Marie Philomène Nga, actrice camerounaise... Tous sont choqués, dénoncent l'humiliation, expriment leur colère.
Vous ne comprenez pas ce qui se joue ? C'est l'avenir de l'humanité, de toute l'humanité. Lorsque des êtres humains sont capables de vendre d'autres êtres humains, c'est qu'ils s'empoisonnent eux-mêmes, ils se privent de l'humanité. Lorsque des personnes ferment les yeux sur cela, ils se privent de cette humanité, ils rusent avec des principes.
Claudy Siar, journaliste
A Bamako, un sit-in devant l'ambassade de Libye était prévu mais il a été interdit par les autorités. A la place, une conférence autour de l'Association malienne des expulsés et du mouvement Trop c'est trop.
Nous sommes choqués aussi par l'inaction des dirigeants occidentaux mais nous comprenons qu'ils sont dans le complot puisque c'est eux qui financent ceux qui donnent des ordres pour que nos frères soient bloqués en Libye.
Tiken Jah Fakoly, artiste chanteur ivoirien
C'est un documentaire de la chaîne américaine CNN qui a révélé le scandale. Des migrants vendus aux enchères en Libye. Les témoignages sont accablants. Les traitements subis inhumains.
Le président de l'Union africaine Alpha Condé assure que ces crimes ne resteront pas impunis. Et le président nigérien Mahamadou Issoufou a insisté sur le fait que cette affaire doit être mise à l'ordre du jour du sommet de l'Union africaine fin novembre.
Face à ces vives réactions en chaîne, le gouvernement libyen lance une enquête officielle sur ces ventes d'êtres humains.