Qui est le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahmane Tiani ?

Il est le nouvel homme fort du Niger. Le général Abdourahmane Tchiani s'est exprimé pour la première fois vendredi 28 juillet en tant que président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP),  la junte qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum. 

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Le général Tchiani

"Les forces de défense et de sécurité regroupées au sein du CNSP ont mis fin au régime de la 7e république." C'est ce que vient d'annoncer le général Tchiani chef des putschistes à la télévision nationale.

Capture AFPTV
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Chef de la garde présidentielle, le général Abdourahmane Tchiani est un proche de l'ancien président Mahamoudou Issoufou. Il n'était pas apparu, lors de l'allocution à la télévision dans la nuit du 26 au 27 juillet, parmi les dix militaires qui ont annoncé la fin du régime du président Bazoum au nom du CNSP. Mais il était représenté par son adjoint, le colonel Ibroh Amadou Bacharou.

Néanmoins, de nombreux observateurs indiquaient que le général Tchiani était le cerveau de ce putsch en tant que commandant de la garde présidentielle qui séquestre le chef de l’État dans sa résidence privée située à l'intérieur du camp militaire de la Garde présidentielle.

Tchiani avait été nommé à cette haute fonction en 2011 par le président Issoufou et son successeur Mohamed Bazoum l'avait maintenu à ce poste. La garde présidentielle compte un peu plus de 700 hommes équipés par une vingtaine de blindés.

Le chef de la garde présidentielle

Deux jours deux jours avant l'investiture du nouveau président élu, le général Abdourahmane Tchiani avait mis en échec une tentative de coup d’État.

Le général Abdourahamane Tchiani a lu vendredi un communiqué à la télévision nationale du Niger en tant que "président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie", la junte qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum.

Dans sa première allocution télévisée en tant que président du CNSP, le général Tchiani a justifié le coup d’État par "la dégradation de la situation sécuritaire" dans le pays miné par la violence de groupes djihadistes.

Il a estimé que sous le président Bazoum il y avait "le discours politique" qui voulait faire croire que "tout va bien", alors qu'il y a "la dure réalité avec son lot de morts, de déplacés, d'humiliation et de frustration".

Selon lui, "l’approche sécuritaire actuelle n’a pas permis de sécuriser le pays en dépit de lourds sacrifices consentis par les Nigériens et le soutien appréciable et apprécié de nos partenaires extérieurs".