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© Commentaire : Léon Sanchez, Images : Pacôme Pabandji
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RCA : la situation dramatique des déplacés dans le pays

En Centrafrique, un habitant sur 5 a dû quitter son foyer. Soit 1 million de personnes qui ont fui les violences depuis le début de la crise en 2013. À Kaga-Bandoro, plus de 40 000 personnes sont hébergées dans plusieurs camps. L'aide humanitaire est limitée. Marguerite, une mère de famille, fait partie de ces déplacés et témoigne de ses difficultés quotidiennes.
Marguerite vit dans le camp Lazarre avec 5 000 autres déplacés. Son mari a été tué il y a 4 ans et pour nourrir ses 3 enfants, elle dépend de la maigre assistance humanitaire. Lorsque les vivres sont épuisés, elle doit se débrouiller, notamment en vendant du bois de chauffe.

Après la mort de son mari, Marguerite a fui sa maison pour échapper aux violences et préserver ses enfants :

"Les Séléka et les Mbarara nous ont attaqué, c'est pour ça que nous avons fui. Quand on rentre chez nous pour prendre des choses, les Mbarara nous attaquent, nous frappent. Ils veulent nous violer : nous avons peur de repartir."

Pour protéger ces gens, une poignée de militaires a été déployée par l'ONU... Mais ils sont bien seuls pour défendre une zone de cette importance. Le dernier espoir de Marguerite serait de voir un désarmement dans la zone :

"Pour qu'on rentre chez nous, il faut qu'il y ait un désarmement. Sinon on va rester là. Des hommes, des femmes et des enfants sont tués. Malheureusement, on ne désarme pas ces hommes. Je préfère rester là et vivre que de rentrer chez moi et mourir."

Au total, ce sont environ 40 000 personnes, réparties à Kaga Bandoro, à quelques kilomètres de la frontière nord de la Centrafrique, qui sont dans la même situation que Marguerite et qui attendent le jour où ils pourront rentrer chez eux sans craindre pour leur vie.