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RD Congo : des dizaines de milliers de Congolais expulsés d'Angola

Des dizaines milliers de Congolais expulsés d'Angola. Beaucoup d'entre eux ont fui la guerre au Kasaï, d'autres sont venus travailler dans le secteur des mines, la plupart en tout cas sont en situation irrégulière sur le territoire angolais. Une dizaine de Congolais sont morts dans les affrontements pendant ces expulsions.
Visiblement exténués, ces Congolais sont partis avec tout ce qu'ils ont pu emporter sous le bras. Tous viennent d'être expulsés d'Angola et se retrouvent à Kamako, dans le Kasaï. Hommes, femmes, enfants racontent la brutalité qu'ils ont subi.
 
 Les soldats et les habitants de Lucapa nous ont chassés avec une violence que vous ne pouvez pas imaginer, ils ont brûlé nos maisons. La police angolaise a pris tout ce que nous possédions pour nous faire quitter la ville.Freddy, réfugié congolais
Depuis près de deux semaines, plus de 180 000 Congolais ont traversé la frontière pour rejoindre le Kasaï ; selon le gouverneur de la province.

C'est la conséquence de la vaste opération lancée par l'Angola. Elle vise à reconduire hors du pays les personnes en situation irrégulière et tout particulièrement les étrangers travaillant dans les maisons d'achat de diamants.
 
Les autorités angolaises ne veulent pas d'étrangers sur leur sol, en particulier les Congolais qui travaillent dans le secteur du diamants. Ils nous ont forcés à sortir et ont incendié nos maisons.Bosco, artisan congolais
" Je vis en Angola depuis longtemps et mes papiers sont en règle. Je ne connais pas vraiment la RDC, mais j'ai été obligé de quitter l'Angola à cause de la violence des soldats angolais et de la population. Ils nous ont chassés ", explique Bosco qui travaillait comme artisan dans les diamants.

Les Congolais expulsés manu militari d'Angola sont sans rien, ici à Kamato.
Pas de sanitaires, pas d'hébergements. Les refoulés se lavent et font la cuisine dans un simple point d'eau. Une situation préoccupante. Depuis le 1er octobre, rien que dans la ville, 97 000 personnes sont arrivées selon l'Office internationale des migrations.