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Un militaire de l'armée congolaise a tué au moins quatorze personnes, dont au moins neuf enfants, par arme à feu samedi 22 juillet en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo. La quatorzième victime est morte ce dimanche 23 juillet dans la matinée des suites de ses blessures.
Selon les premiers témoignages, le tireur n'aurait pas supporté que son enfant ait été enterré en son absence, la veille de son arrivée dans le village de Nyakova. Ce village de pêcheurs est situé dans territoire de Djugu, à environ 65 kilomètres à l'est de Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri.
Le militaire de la force navale a "tiré sur des civils" rassemblés samedi 22 juillet dans la soirée "au lieu du deuil, au motif que [...] l'enfant est décédé et [a été] enterré sans [qu'il en ait été] informé", alors qu'il était dans son unité à Gobu (à 55 km du lieu de décès, ndlr). Voilà ce qu'a déclaré à l'AFP le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l'armée dans la province de l'Ituri.
Il précise également que le bilan est d'au moins "13 morts dont ses deux enfants" et que "le militaire est en cavale, il est recherché" pour être jugé.
Le groupe d'experts du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST) a confirmé les circonstances de ce drame ainsi que le bilan de 13 civils tués, dont "10 enfants et 2 femmes qui auraient participé à l'enterrement [du fils du militaire] décédé en son absence".
"Le militaire a tiré à bout portant sur 13 personnes, dont 9 enfants, qui sont mortes sur le champ", a dit de son côté à l'AFP Bahati Franck, président d'une association locale de jeunes. Une quatorzième victime est morte ce dimanche 23 juillet dans la matinée des suites de ses blessures, selon Banga Bakahuna, président de la société civile de la chefferie de Bahema Banywagi.