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RD Congo : Kinshasa maintient la pression sur l'opposition

L'Union Européenne appelle Kinshasa à cesser le "harcèlement" contre l'opposition et la société civile. Les affrontements entre manifestants et force de l'ordre ne cessent de se multiplier. Dernier bras de fer à Goma. Plusieurs militants du collectif la Lucha ont été arrêtés alors qu'ils manifestaient pour les droits de l'homme. 
 

Ils voulaient faire entendre leur voix pour la journée internationale des Droits de l'homme, célébrée dans le monde, chaque 10 décembre.
Alors, ce lundi, ils avaient prévu une marche , direction le quartier général de la MONUSCO, pour remettre un mémorandum sur les droits de l'homme en RDC, aux représentants onusiens. Ils n'iront pas très loin.
Ils n'étaient pourtant qu'une dizaine, mais des policiers, plus nombreux encore, avaient été dépéchés pour les accueillir.

Des passants assistent à la scène, médusés. 
 

"Les droits de l'homme n'existent pas en RDC, ils ne sont pas respectés. 
Les Nations-Unies et la communauté internationale le voient bien et ne font rien
On nous traite comme des bêtes sans que personne ne réagisse. Le simple fait de réprimer une marche comme celle-ci, c'est une violation des droits de l'homme." 

Dix manifestants de la LUCHA-RDC-AFRIQUE sont arrêtés, chargés de force dans une jeep de la police. L'un des membres de cette organisation de défense des droits de l'homme a pu s'échapper et nous raconte.

"Ce n'est pas raisonnable : les droits de l'homme sont bafoués dans un pays qui siège au Conseil des droits de l'homme ! Nous demandons que ces droits ne soient pas seulement une affaire de bureaucrates, mais une réalité dans la vie quotidienne des gens ! Que les droits de l'homme soient respectés, que la liberté d'expression et toutes les  autres libertés soient garanties."


La République Démocratique du Congo a été élue en octobre dernier, par l'assemblée générale de l'ONU, pour siéger au Conseil des droits de l'Homme.
Une institution, située à Genève, censée promouvoir et protéger les droits de l'homme.
Cette élection avait été fermement contestée par 150 ONG congolaises.