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Onze civils ont été tués en 48 heures par des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) aux environs de Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), malgré l'état de siège auquel est soumis la région, ont indiqué dimanche des sources locales.
Les ADF, à l'origine des rebelles musulmans ougandais, sont désormais présentés par l'organisation djihadiste Etat islamique comme sa branche en Afrique centrale.
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"Nous venons de perdre encore sept personnes dont une femme, massacrées dans le quartier Gala" dans la nuit de samedi à dimanche, a déclaré à l'AFP Lewis Thembo, président de la société civile de la localité de Bulongo, située dans le territoire de Beni, dans la province orientale du Nord-Kivu.
Des boutiques et pharmacie ont été pillées par les "ennemis ADF" qui ont mené l'attaque, selon la même source qui dénonce des "défaillances au niveau du commandement militaire".
Contacté par l'AFP, le maire de Bulongo Jean-Paul Kahindo a confirmé cette tuerie.
La nuit précédente, quatre civils avaient été tués près de Bulongo, dans une attaque également attribuée aux ADF. Plus tôt dans la journée, l'armée avait indiqué avoir "repéré quatre positions ADF dans le secteur de Ruwenzori et procédé au pilonnage".
Le Congo est grand (...) c'est difficile de mettre une section de militaires dans chaque village
Général Bertin Mputela, commandant du secteur opérationnel Sokola 1-Grand Nord
Depuis le mois de mai, le Nord-Kivu et la province voisine de l'Ituri sont placées en état de siège, une mesure exceptionnelle pour lutter contre les groupes armés, notamment les ADF. Les autorités civiles y ont été remplacées par des officiers militaires et policiers. Cependant, les massacres de civils se poursuivent.
"Les rebelles s'en prennent aux civils là où il n'y a pas de militaires. On les a frappés hier, mais en fuyant, ils ont commencé à déranger la population puisqu'il n'y avait pas de militaires" dans les environs, a dit à la presse le général Bertin Mputela, commandant du secteur opérationnel Sokola 1-Grand Nord.
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"Le Congo est grand (...) c'est difficile de mettre une section de militaires dans chaque village", mais nous faisons de notre mieux pour limiter les dégâts, a-t-il ajouté.
Le porte-parole de l'armée, Antony Mualushayi a de son côté présenté à la presse une femme qu'il a décrite comme de nationalité ougandaise et comme l'épouse d'un haut commandant chargé de renseignements au sein des ADF. Elle a été "capturée avec un bébé ainsi que 14 autres combattants à Kasindi", à la frontière entre l'Ouganda et la RDC, a-t-il indiqué.
RD Congo : Béni, l'état de choc après une double attaque (8 août 2021)
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