RD Congo : nouvelle opération militaire contre les rebelles ADF au Nord-Kivu
L'armée de République démocratique du Congo a affirmé avoir tué samedi dans le Nord-Kivu à l'Est du pays 20 "terroristes" issus des ADF. Ils feraient partie des rebelles affiliés au groupe Etat islamique accusés de tueries répétées de civils dans la région.
Selon les informations fournies par les autorités congolaises, 20 rebelles ont été "neutralisés dans le secteur de Ruwenzori", en territoire de Beni, dans le nord de la province, "dans un long affrontement qui a opposé les FARDC (Forces armées de RDC) à ces djihadistes". C’est ce qu’indique dans un communiqué transmis à la presse le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de l'armée congolaise dans la région.
"Quatre armes de guerre de type AK47 ont été récupérées", selon lui. Toujours selon ses déclarations, "une quantité importante de munitions de guerre, 11 corans et plusieurs autres effets de guerre".
- Les ADF, pour “Forces démocratiques alliées”, sont à l'origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans. - Depuis le milieu des années 1990, ils se sont implantés dans l'est de la RDC, où ils sont accusés d'avoir massacré des milliers de civils. - Le groupe armé sévit aussi dans le sud de l'Ituri et le nord de la province voisine du Nord-Kivu. - Ils ont fait allégeance en 2019 au groupe Etat islamique, qui les présente comme sa branche en Afrique centrale.
Appui international face aux groupes armés
L'est de la RDC est en proie aux violences de groupes armés depuis près de 30 ans. La province du Nord-Kivu est de son côté également confrontée à la rébellion du M23, qui s'est emparée de vastes pans de territoire et a provoqué un déplacement massif de populations, chassées de leurs villages par les combats.
Les États-Unis ont annoncé début mars offrir une récompense pouvant aller jusqu'à 5 millions de dollars pour toute information susceptible de mener à leur chef, un Ougandais d'une quarantaine d'années nommé Musa Baluku.