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©TV5Monde/Laure de Matos
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RDC : 6 ème anniversaire du mouvement citoyen la Lucha

En République démocratique du Congo, ce 1er mai 2018 marquait le sixième anniversaire de la Lucha. Et le coeur n'était pas à la fête pour le mouvement citoyen. Les militants sont allés au chevet d'orphelins près de Beni. Symbole pour eux, des massacres qui minent la région depuis tant d'années. 
Gloire Sekanabo a dix ans. Il est originaire du village de Mayi Moya, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de la ville de Beni : "Je me retrouve ici à cause des massacres. On a tué mon père et on est parti avec ma mère, en brousse. C'est pour ça que j'ai pris la fuite et "Maman Marie" m'a récupéré. Elle m'a dit de venir avec elle, elle s'occupe de moi."

"Maman Marie" est devenue, par la force des choses, la mère de substitution de seize enfants. Le plus âgé a dix-huit ans, le plus jeune deux ans. Elle loue quelques masures en terre battue, sur ses propres deniers. Elle se sent abandonnée et regrette que même le maire de Beni ne soit jamais venu la voir, elle et ses protégés.

"Je veux que les autorités viennent ici, se rendre compte des conditions de vie de ces enfants", explique Marie Kavira, la responsable de l'orphelinat. "Les autorités font semblant d'oublier les massacres qui sont perpétrés dans cette région. Que toute autre personne de bonne volonté nous vienne en aide. Le travail que nous faisons est vraiment lourd."

La Lucha est venue offrir un repas à ces enfants, en ce 1er mai, à l'occasion du sixième anniversaire de sa création. 
 

Au lieu de faire la fête, nous sommes venus voir les enfants qui souffrent. Et il n'y a pas que ces enfants qui souffrent, il y a beaucoup d'enfants, beaucoup d'orphelinats.  La ville de Beni a vraiment beaucoup d'enfants qui sont orphelins.

Stéphanie Mbafumoja, chargée de communication de la Lucha Beni
Des enfants originaires de plusieurs villages du territoire de Beni, où opèrent les rebelles ougandais des ADF, ainsi que d'autres groupes armés. Selon des organisations de la société civile, près de 1500 personnes ont été tuées, en deux ans, dans ces massacres, dans cette zone en particulier