Le Kasaï, province de la RDC, située à 700km de la capitale Kinshasa connaît, depuis 7 mois, de violents affrontements entre l'armée et des milices locales. Ce premier week-end d'avril 2017, les insurgés ont semé la terreur dans les communes de Luebo et Tshimbulu.
En ce début de mois d'avril 2017, des miliciens ont mené plusieurs attaques dans la région de Kasaï : à Luebo, contre des bâtiments administratifs et de l'église catholique ; à Tshimbulu, dans le Kasaï-central, contre les soldats congolais. Mais à Kananga, c'est la brutalité de l'armée qui est pointée du doigt, notamment par l'église catholique, en première ligne sur le terrain.
"Il est difficile de comprendre ces réactions de la hiérarchie de l'église catholique parlant de l'usage disproportionné de la force, alors que nous n'avons pas les éléments sur ce qui s'est exactement passé (...)", affirme de son côté Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, joint par téléphone.
La population locale se plaint aussi des opérations de ratissage visant à traquer des miliciens de Kamuina Nsapu, du nom du chef coutumier tué en août 2016. Ces miliciens sont suspectés de l'assassinat de deux experts de l'ONU, ou encore du massacre d'une quarantaine de policiers congolais.
Les affrontements entre forces congolaises et miliciens ont fait 400 morts. Mais pour Kinshasa, le problème serait en voie de règlement : "Le ministre de l'intérieur a pu mettre en place une mécanisme de règlement qui est en train de suivre son cours normalement (...)", ajoute le porte-parole du gouvernement congolais.