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RDC - Belgique : les tensions ne sont pas retombées

Le torchon continue de brûler entre Kinshasa et Bruxelles. En cause la réaffectation d'une partie de l'aide bilatérale de la Belgique à la République Démocratique du Congo  à des projets humanitaires. Au-delà, ce sont les sanctions prises par le Conseil européen envers des dirigeants congolais qui posent problème.

Après six mois de brouille, la colère n'est pas retombée côté congolais.
 la Belgique de faire le premier pas. C'est la Belgique qui a commencé à prendre des mesures. Et c'est par la Belgique que le scandale est arrivé." C'est ce que déclarait le ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, ce 17 juin lors de l'émission Internationales sur TV5MONDE.


Des mesures prises par Bruxelles pour protester contre les répressions violentes, parfois meurtrières, des manifestations contre le pouvoir fin 2017 et début 2018.

Un responsable belge ne peut pas se comporter depuis Bruxelles comme si il était dans une métropole de la vieille époque.


Le 10 janvier dernier la Belgique décidait de ne plus aider directement les autorités congolaises en matière de développement. Quelques 25 millions d'euros qui profiteront finalement à des Organisations non gouvernementales.  
Pour Léonard She Okitundu, "Cette mesure là, c'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase... Un responsable belge ne peut pas se comporter depuis Bruxelles comme si il était dans une métropole de la vieille époque. Ça c'est terminé."
 
Trop c'est trop : les autorités congolaises ordonnait alors en février la fermeture de la Maison de Schengen de Kinshasa. La Belgique y gérait les demandes de visas pour 18 états européens.

Au Conseil européen de réagir

Une brouille entre un pays et son ancien colonisateur mais au delà, une brouille aussi entre la République Démocratique du Congo et l'Union européenne qui en décembre 2016 avait déjà imposé des sanctions contre des dirigeants congolais.

Alors aujourd'hui, même si la Belgique faisait le premier pas demandé par la RDC, cela ne suffirait peut être pas : "Il ne s'agit pas de la Belgique en particulier mais de l'Union Européenne. Et donc ce n'est à la Belgique d'assouplir quoi que ce soit ou de faire le premier pas. De toute façon la Belgique ne pourrait pas faire cavalier seul par rapport à une décision qui a été prise à l'unanimité au niveau du Conseil européen. Je pense que c'est bien au sein du Conseil que les discussions devront avoir lieu", analyse Marie Arena, députée belge.

Contacté après les propos du ministre congolais sur TV5MONDE, son homologue belge, Didier Reynders, n'a pour l'instant pas souhaité réagir. Il faudra peut être attendre encore longtemps pour voir de nouvelles poignées de main entre dirigeants des deux pays.