RDC : examen de la loi électorale controversée

Le Sénat a amendé vendredi 23 janvier le projet de loi électorale à l’origine des violences meurtrières de cette semaine à Kinshasa et à Goma. En cause ? Le report de l'élection présidentielle après la tenue du recensement de la population qui permettrait au président actuel de prolonger son mandat.
Image
RDC : examen de la loi électorale controversée
Partager 2 minutes de lecture
Chargement du lecteur...
23.01.2015Par la rédaction de TV5MONDE (avec AFP)
Après quatre jours de violences meurtrières à Kinshasa et à Goma, le Sénat a finalement adopté à l’unanimité un amendement « compromis » du projet de révision de la loi électorale fortement contesté. 
Voté par les députés, ce projet de loi électorale prévoyait que les élections présidentielle et législative, prévues en 2016, se tiennent après l’achèvement du recensement général de la population. Débutant cette année, il pourrait durer trois ans, soit jusqu'en 2018, selon les analystes. De fait, il permettrait à l'actuel président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de rester à la tête de l'Etat après la fin de son mandat alors que la Constitution lui interdit de se représenter.
Ce vendredi 23 janvier, le Sénat a donc adopté un amendement modifiant l'article le plus litigieux. Il stipule que « l'actualisation de la liste électorale définitive en fonction des données démographiques disponibles se fait dans le respect des délais constitutionnels et légaux prévus pour l'organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales ». Le Sénat ayant adopté un texte de loi différent de celui voté par l’Assemblée nationale, une commission mixte paritaire composée de députés et de sénateurs se tient ce vendredi 23 janvier à hui-clos afin de parvenir à un consensus. Le risque majeur est qu’en cas de désaccord, l’Assemblée nationale ait le dernier mot.