RDC : Jean-Pierre Bemba a déposé sa candidature à la présidentielle
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02 Aoû. 2018 à 16h22 (TU)
Mis à jour le
Anaïs Furtade
Jean-Pierre Bemba est donc arrivé sans encombre à la Ceni, la Commission électorale nationale indépendante à Kinshasa. Et c'est officiel, l'ancien vice-président congolais a déposé sa candidature à la présidentielle. Reportage.
C'était un moment très attendu. Accueilli par une horde de journaliste, Jean-Pierre Bemba a officiellement déposé sa candidature pour la présidentielle de décembre. L'ancien vice-président est impassible.
Arrivé ce mercredi dans la capitale congolaise, ce personnage controversé avait reçu un accueil triomphal, acclamé par des dizaines de milliers de partisans, après onze ans d'absence.
Interdit de résidence familiale
Seule ombre au tableau : un imbroglio autour de son hébergement. Impossible pour lui de regagner sa résidence familiale située en zone présidentielle. Jean-Pierre Bemba a dû passer la nuit, avec sa famille, dans un restaurant. Pour ses soutiens, c'est l'incompréhension.
"Je me demande en vertu de quel principe, on peut interdire l'accès au sénateur Bemba à sa résidence familiale. En évoquant des raisons de sécurité ils ne sont pas crédibles. Il y a autre chose", raconte Fidèle BABALA, Secrétaire Général Adjoint du MLC.
Face aux soupçons des partisans les autorités se défendent : le sénateur aurait sollicité, lui-même, la protection de la police.
Opposant à Kabila
"Il est libre... C'est un homme libre, sauf qu'il y a des mesures sécuritaires de prévention, la prudence oblige ! (...) Vous savez ce qu'il s'est passé en 2006 dans ce pays !", explique Général Sylvano KASONGO, Commandant de la Police Nationale Congolaise
Depuis les élections de 2006, le rival malheureux du président Kabila a passé dix ans dans les prisons de la Cour pénale internationale pour des crimes de guerre commis par ses troupes en Centrafrique.
Acquitté, Jean-Pierre Bemba espère désormais succéder au président Joseph Kabila. Face à lui, un autre ténor de l'opposition a lui aussi annoncé son retour : Moïse Katumbi, englué dans une affaire de spoliation immobilière, toujours en attente de l'autorisation d'aterrir en République démocratique du Congo.