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Dans les rues de Kinshasa, il flotte comme un air de campagne électoral avant l'heure. "Kabila : notre candidat", voilà ce que proclame les affiches, judicieusement placées sur des artères très fréquentées. Seulement, selon la Constitution congolaise, Joseph Kabila ne peut pas briguer un troisième mandat. Les responsables religieux montent au créneau et appellent à éviter toute surenchère.
"Ces propos motivés par les intérêts de leurs auteurs, et non du chef de l'Etat qui ne gagnera pas à être responsable de l'embrasement de notre pays, doivent être déconseillés par ceux qui aiment le Congo, car ils peuvent facilement déboucher sur des situations de violences préjudiciables pour la stabilité et la paix en RDC et dans toute la sous-région", appelle Donatien N'Shole, porte-parole de la conférence épiscopale.
Ayant accompli deux mandats, (Joseph Kabila) ne peut plus en solliciter un troisieme
André-Alain Atundu, porte-parole de la majorité présidentielle
Face à la fronde, le porte-parole de la majorité présidentielle a été obligé de réagir. Pour lui, ces déclarations n'engagent pas Joseph Kabila. "La majorité présidentielle n'a fait aucune déclaration qui puisse remettre en cause ce que le président de la République a dit et ce que la majorité présidentielle répète toujours et le répète encore aujourd'hui : le président de la République respectera, comme il l'a dit devant le Congrès, toutes les dispositions de la Consitution. Ayant accompli deux mandats, il ne peut plus en solliciter un troisieme", déclare André-Alain Atundu, porte-parole de la majorité présidentielle.
Pour éviter tout embrasement de la situation, le gouverneur de Kinshasa a exigé que toutes les affiches soient retirées.