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"Nous avons respecté le mot d'ordre de ville morte parce que nous souffrons beaucoup. Qu'il (le président Kabila) quitte le pouvoir, il a fini son mandat, nous ne voulons plus de lui", déclare Mamie Biamba, une habitante de Kingasani, bouillant quartier populaire de l'est de Kinshasa auprès du journaliste de l'AFP.
"Ville Morte" Boulevard Lumumba à 12h15 #Kinshasa #RDC pic.twitter.com/TeuY7lYMkA
— Fiston Kalombo (@fistonkalombo) April 3, 2017
Commerces et stations service fermés, transports en commun aux abonnés absents... C'est donc à pied, que les Kinois ont quitté les quartiers populaires de l'est de la capitale congolaise pour rejoindre le centre des affaires, vers leurs lieux de travail ou de débrouille.
Croisement Avenue Kabinda et Avenue du 24 Novembre,c'est l'immeuble de la Rtnc Kinshasa ville morte pic.twitter.com/kRzEeEVy7G
— REMY KANKU (@KANKUREMY) April 3, 2017
La place Victoire, au coeur de Kinshasa, mégalopole de plus de plus de 10 millions d'habitants, qui grouille généralement de monde dès les premières heures du matin, est quasiment vide.Même ambiance à Lubumbashi, dans le sud-est du pays, où des témoins assuraient à l'AFP que les activités sont quasiment à l'arrêt.
"La banque tourne au ralenti", explique un directeur d'une banque qui ajoute avoir enregistré quelques absents parmi ses agents.
#RDC "Ville Morte" Circulation timide à #Lubumbashi, présence policière renforcée dans plusieurs quartiers pic.twitter.com/hAtHknaOK2
— Fiston Kalombo (@fistonkalombo) April 3, 2017
"J'ai réalisé une très bonne affaire en ayant la géniale idée de travailler tôt le matin contrairement à l'immense majorité de mes collègues. J'étais quasiment seul sur la route et j'ai fait payer au prix fort mes courses", a déclaré à l'AFP Nyembo Muyumba, chauffeur de taxi à Lubumbashi.
"Nous n'avons rien à faire avec des mots d'ordre des politiciens de tous les bords. Notre problème c'est de trouver quoi nourrir nos enfants, les envoyer à l'école. La vie est devenue intenable pour nous le petit peuple tandis que eux (politiciens) vivent aisément", s'enflammait Albertine Bulanga, vendeuse de maïs dans un marché de Kingasani.