Pour la troisième fois en quelques jours, l'arrivée de Martin Fayulu a été chahutée par les forces de l'ordre. Les partisans de la coalition Lamuka ont été dispersés, une femme est morte ce mercredi 12 décembre à Kalemie. L'opposant congolais affirme que le pouvoir l'empêche de faire campagne... Ce dont se défend la majorité.
C'est une campagne présidentielle qui prend une tournure particulière. Dimanche 9 décembre à Kindu, mardi 11 à Lubumbashi et mercredi 12 à Kalemie : à chaque déplacement de Martin Fayulu, les partisans de la coalition Lamuka affirment que les forces de l'ordre tentent d'empêcher leurs rassemblements.
Ce mercredi 12 décembre encore, les membres de la coalition ont accusé les autorités de bloquer leur avion à Kalemie. Martin Fayulu lui-même n'hésite pas à pointer directement du doigt le camp du chef de l'État.
Quant à elle, la majorité présidentielle affirme que le pouvoir n'a aucune volonté de freiner Martin Fayulu dans sa campagne. À Lubumbashi par exemple, elle donne une toute autre version : ce sont les manifestants qui initient les violences, la police intervient seulement pour rétablir l'ordre.
Face à cette montée des tensions, Leila Zerrougui, la cheffe de la mission onusienne dans le pays appelle en tout cas majorité et opposition "à la sagesse" pour aller, dit-elle, vers "des élections apaisées".