En République Démocratique du Congo, la Lucha est descendue dans la rue pour dire "non" à la machine à voter, qu'elle juge peu fiable. Et exige son retrait d'ici la présidentielle de décembre. Dans plusieurs ville du pays, Kinshasa, Kananga, Goma, des marches ont été organisées. Une vingtaine de militants du mouvement citoyen a été arrêtée et brutalisée.
Ils sont seulement quelques dizaines sur place. Mais dans les conscience congolaises, ils représentent sans doute beaucoup plus. Les membres de la Lucha sont des porte-voix, ils ont le mérite depuis des années de tenir la rue. Ces images montrent encore une fois les violences policières commises contre ces jeunes. Les policiers ne les ont pas accompagnés longtemps : ils ont molesté plusieurs manifestants, laissant certains dans l'incapacité de marcher. D'autres sont embarqués sous le regard scandalisé des passants :
Nous sommes des mères, nous ne pouvons pas être contentes de voir nos enfants se faire tabasser par la police comme ça, pour s'être exprimés alors que nous disons que nous sommes dans un pays démocratique !
La machine à voter
Ils manifestaient contre l'objet du scandale en RDC depuis des mois : la machine à voter, présentée comme la solution pour un vote présidentiel simple et clair, cette machine est désormais bien connue sous le nom de "machine à tricher". Beaucoup doute du bon fonctionnement de celle-ci lors des élections le 23 décembre prochain avec Lucha en première ligne, malgré la menace policière systématique :
Nous déplorons cette attitude parce que si on est en train d'organiser les élections, on n'a pas peur de pouvoir laisser les gens s'exprimer. Et si cela se passe de cette façon, nous croyons exactement que les élections ne sont pas en train d'être organisées.
Juvin Kombi, Militant de la Lucha
Juvin Kombi a lui aussi été arrêté juste après cette interview, selon l'organisation, alors qu'il s'était rendu au chevet des premiers emprisonnés. Le groupe signale également des blessés graves parmi ses membres.