RDC : la polémique sur les nouveaux passeports congolais

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A partir du 16 octobre, les anciens passeports ne seront plus valides, il faudra se doter de nouveaux passeports biométriques, pour l'instant hors de prix. Le récit de Simon Rodier avec Francine Mokoko

Le sujet s'étale régulièrement sur les trottoirs congolais, en "Une des journaux" l'histoire des passeports s'affiche une fois de plus, "le rejet", "le malentendu d'Etat", voire même "une bombe sociale". Les passeports semi-biométriques que les congolais ont actuellement en main seront invalides le 16 octobre 2017, quel que soit leur date d'expiration, décision communiquée par le vice-ministre des affaires étrangères congolais.
Tous les citoyens devront obtenir un passeport biométrique dans lequel une puce contient toutes les informations nécessaires. "Le but officiel ? c'est de répondre aux normes sécuritaires d'identification partout dans le monde. Une décision difficile même pour des députés de la majorité qui s'insurgent.


Les pays ou il y a un trop grand risque de terrorisme, savent ce qu'ils doivent faire face à des individus qui se présentent à l'entrée de leur pays, ce n'est pas au gouvernement congolais d'anticiper sur ce qui doit être fait, aujourd'hui de nombreux congolais ne peuvent plus rentrer dans leur pays, c'est un non sens.Zacharie Bababaswe, député de la majorité présidentielle


Le bruit de la rue est encore différent : il porte sur les finances des congolais, leur passeport leur a déjà couté très cher, près de 200 dollars, une fortune, inimaginable de payer une telle somme pour refaire son passeport.

je pense que les citoyens congolais qui sont éclairés doivent procéder à une désobéissance civile, refuter carrément cette mesure.Christian Shemati, coordinateur du mouvement citoyen "compte à rebours"


Désobéir cela veut dire ne pas se ruiner et peut être refuser le détournement. Il y 5 mois, une enquête de l'agence britannique reuters démontrait que 60 dollars sur les 195 du prix officiel d'un passeport remplissaient, non pas les caisses de l'état, mais celles d'une entreprise, propriété d'une proche parente du président Kabila.
Ce scandale n'avait pas empêché les autorités d'augmenter le prix du passeport de 10 dollars il y a 2 mois.
Les réactions négatives aujourd'hui ne manquent pas : escroquerie, mesure injuste, motivation politique, elles n'ont pas fait jusqu'ici infléchir le ministère des affaires étrangères qui ne revient pas sur la date du 16 octobre au risque de toucher un point sensible de la population, son portefeuille.