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Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi les récentes attaques du M23 et d'autres groupes rebelles dans l'est de la République démocratique du Congo, s'inquiétant de leur impact sur la situation "explosive" dans la région.
Images d'un camp de réfugiés à l'extérieur de Goma le 3 MAi 2024.
Les membres du Conseil "ont condamné dans les termes les plus forts la récente série d'attaques du Mouvement du 23 mars (M23) qui ont fait des victimes civiles et blessé un soldat de la paix", selon cette déclaration publiée jeudi.
Ils s'inquiètent également de "l'intensification des attaques systématiques" des Forces démocratiques alliées (ADF), groupe affilié à l'organisation Etat islamique, et "de l'offensive en cours du M23 vers Kanyabayonga (ville stratégique dans le Nord-Kivu, ndlr), qui a déplacé 350.000 personnes sur la dernière semaine et provoqué la suspension des opérations de distribution alimentaire et les services hospitaliers".
Le Conseil exprime "sa profonde inquiétude concernant les impacts de ces attaques, qui aggravent la situation sécuritaire explosive et l'instabilité en République démocratique du Congo et dans la région", ainsi que les conditions humanitaires déjà difficiles.
Lire : l'Union africaine condamne les derniers massacres dans l'est de la RDC
Appelant toutes les parties à "intensifier le dialogue diplomatique vers une désescalade", les membres du Conseil répètent d'autre part leur condamnation du "soutien militaire étranger" apporté au M23 et à d'autres groupes armés, réclamant le retrait immédiat de "toute partie extérieure" du territoire.
Les États-Unis ou la France accusent régulièrement le Rwanda de soutenir le M23. Mais aucun pays n'est nommé dans cette déclaration du Conseil, qui fait toutefois référence aux rapports des experts mandatés par l'ONU pour surveiller les sanctions visant la RDC.
Dans leur dernier rapport, ces experts assuraient avoir des preuves d'interventions directes et de renforts des forces armées rwandaises aux côtés du M23 en RDC.