RDC : le gouvernement interdit une marche de l'opposition pointant les irrégularités du scrutin

"La manifestation de demain a pour but de mettre à mal le processus électoral, le gouvernement de la République ne peut pas accepter cela, a justifié, devant la presse, le ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi. Je peux vous assurer qu'il n'y aura pas cette marche."

Dans une lettre rendue publique samedi 23 décembre, cinq opposants candidats à la présidentielle ont informé le gouverneur de Kinshasa de leur intention d'organiser une marche mercredi. "Nous protesterons contre les irrégularités constatées lors des opérations de vote", ont-ils écrit. Ils ont qualifié le scrutin de "simulacre d'élections". 

 

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Parmi ces opposants figurent notamment Martin Fayulu, candidat malheureux à l'élection de 2018, et Denis Mukwege, prix Nobel de la paix pour son action auprès des femmes victimes de viols de guerre.

Le camp d'un autre candidat de l'opposition, l'ancien gouverneur de la région minière du Katanga (sud-est), Moïse Katumbi, a de son côté appelé à l'annulation pure et simple des élections. Dès le 20 décembre, l'opposition a qualifié les élections de "chaos total".

 

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Problèmes logistiques

Près de 44 millions d'électeurs, sur environ 100 millions d'habitants de l'immense pays, ont été appelés à élire, mercredi 20 décembre, leur président, leurs députés nationaux et provinciaux et leurs conseillers communaux.

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En raison de multiples problèmes logistiques, le quadruple scrutin a été prolongé officiellement d'une journée et s'est poursuivi jusqu'à Noël dans certaines zones reculées.

Des résultats encore très partiels de la présidentielle diffusés par la Commission électorale placent le président sortant, Félix Tshisekedi, largement en tête, avec plus de 80% des quelque 1,8 million des voix comptabilisées.

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