RDC : les premiers soldats burundais de la force régionale est-africaine sont arrivés

Dans le cadre du déploiement d'une force régionale visant à mettre fin aux violences dans l'est de de la République démocratique du Congo (RDC), une trentaine de militaires burundais ont atterri, dimanche 5 mars, à Goma.

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Soldats kenyans EAC
Des soldats congolais, escortant un convoi des forces de défense du Kenya (KDF) déployées dans le cadre de la force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), à bord d'un véhicule à Goma, le 16 novembre 2022.
Ben Curtis (AP)
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Les pays de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC, composée de la République démocratique du Congo, de l'Ouganda, du Rwanda, du Soudan du Sud, de la Tanzanie, du Kenya et du Burundi) ont mis en place une force régionale pour intervenir dans l'est de la RDC. Celle-ci doit endiguer l'avancée de la rébellion du M23 et démettre la centaine de groupes armés qui sévit dans la région.

Dimanche 5 mars, les premiers soldats burundais de l'EAC sont arrivés sur le sol congolais. L'effectif burundais censé être déployé au Nord-Kivu doit atteindre une centaine d'hommes. Elle "est en train de venir par route" dans la journée, a déclaré le général congolais, Emmanuel Kaputa Kasenga, commandant adjoint de la force est-africaine.

Le porte-parole de la force, le major kényan, Wanyoni Nyakundi, a lui annoncé qu'ils arrivaient depuis Bujumbura, la capitale burundaise, dans un avion de l'armée kényane.

Sur le tarmac de l'aéroport, au pied des bus devant les transporter jusqu'à leur base dans la périphérie de Goma, dans un ancien camp de miliciens démobilisés évacué récemment, le général congolais Kaputa a rappelé à la petite troupe leur mission. "[Vous] déployer dans Sake, Kilolirwe et Kitshanga" et "participer au retrait sans condition de la rébellion du M23". Kitshanga et Kilorirwe sont sous le contrôle du M23 depuis fin janvier.

Épauler un contingent kenyan

Les troupes burundaises s'ajoutent à un contingent de l'armée kényane d'environ un millier d'hommes déployé dans et autour de Goma depuis novembre 2022. Des troupes sud-soudanaises et ougandaises sont encore attendues sur le sol congolais pour compléter le dispositif militaire décidé par l'EAC.

La rébellion majoritairement tutsi du M23, restée en sommeil pendant près de dix ans, a repris les armes fin 2021. Kinshasa accuse le Rwanda de la soutenir, ce qui a été corroboré par des experts de l'ONU. Kigali s'en défend.

Samedi 4 mars, au cours de sa visite en République démocratique du Congo, le président français, Emmanuel Macron, a déclaré qu'un cessez-le-feu devait avoir lieu mardi 7 mars. Il a laissé entendre qu'en cas de non-respect des engagements, des sanctions pourraient être prises, y compris contre le Rwanda.

​(Re)voir : RD Congo : l'efficacité de la force de l'EAC en question

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