En RDC, les machines à voter en vue de la présidentielle du 23 décembre prochain continuent à faire polémique au sein de l'opposition. Mais le parti de feu Etienne Tschisekedi fait volte-face. L'UDPS vient d'accepter d'aller aux élections avec ou sans machine à voter. Alors que dans un premier temps, Félix Tshisekedi, n'en voulait pas.
Il a choisi un chemin solitaire. A Kinshasa, le parti d'opposition UDPS rompt de facto, l'alliance de l'opposition en République démocratique du Congo, qui menace depuis des mois de boycotter le scrutin pour protester contre les machines à voter et les lacunes du fichier electoral.
Le patron de la formation Felix Tchisekedi ne s'est pas encore exprimé mais ses responsables sont clairs sur la stratégie électorale à venir.
Ces machines à voter qui commencent à arriver dans le pays font l'objet de grands soupçons. Les partis, UDPS inclus, craignent qu'elles ne servent la fraude. Mais de multiples réunions avec la Commission électorale n'ont abouti à rien et le scrutin est maintenant dans deux mois, le 23 décembre.
Une opposition désabusée
Cette annonce intervient alors que l'opposition se réunit en ce moment en Afrique du Sud pour tenter de choisir un candidat unique de l'opposition capable de défier le pouvoir.
Les premières réactions sont désabusées. Ainsi le porte-parole du MLC, le parti de Jean-Pierre Bemba rappelle que l'UDPS n'en est pas à son premier revirement
Ce schisme intervient alors que les partis d'opposition appellent à une nouvelle marche vendredi à Kinshasa, pour exiger l'abandon des machines à voter, une marche vient d'être autorisée par la mairie. Dans cette nouvelle situation, la participation de l'UDPS devient tout à fait incertaine.