RDC : moins d'un tiers des Congolais font désormais confiance au président Tshisekedi

Trois ans après l'arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi en République Démocratique du Congo, sa côte de popularité connaît une "chute vertigineuse." C'est la conclusion à laquelle est parvenue un rapport d'expert publié ce 24 mars. 
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felix tshisekedi
Le président congolais Felix Tshisekedi, lors d'une conférence de presse à Nairobi au Kenya le 23 n ovembre 2018.
Ben Curtis/AP
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"L'an 3 de Tshisekedi. La fin de l'embellie ?" C'est le titre d'un rapport-sondage, réalisé en décembre par le Bureau d’études, de recherche et de consulting international (Berci), avec le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) de l'université de New York, et Ebuteli, son partenaire de recherche en République Démocratique du Congo. Publié ce 24 mars, ce rapport pointe que la cote de popularité du président congolais Félix Tshisekedi a connu une "chute vertigineuse" trois ans après son arrivée au pouvoir.
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29% des Congolais interrogés ont une bonne opinion du président

"L’état de grâce aura duré trois ans pour Félix Tshisekedi (...) Seuls 29% des Congolais interrogés en décembre 2021 affirment avoir une bonne opinion" du chef de l’État contre 54% en mars 2021. "Cette déception se propage également envers presque toutes les institutions du pays" notamment le gouvernement et les deux chambres du Parlement.

Plus de 65% des sondés estiment que le contrôle du gouvernement par les députés nationaux n'est "pas du tout efficace" ou "inexistant.Le rapport du Berci et du GEC

En effet, "plus de 65% des sondés estiment que le contrôle du gouvernement par les députés nationaux n'est "pas du tout efficace" ou "inexistant". Cette tendance remet en question la capacité de la chambre basse à jouer pleinement son rôle de contrepoids du pouvoir exécutif", souligne Joshua Walker, directeur de programme du GEC.

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Ancien opposant, Félix Tshisekedi a succédé à Joseph Kabila (2001-2019) à la tête de la RDC en janvier 2019. Le rapport indique par ailleurs que les choix sécuritaires controversés des autorités continuent d'être mal perçus par les populations.

Des opérations militaires conjointes

Depuis fin novembre, l'armée ougandaise mène des opérations conjointe avec les militaires congolais pour combattre les groupes armés, notamment les rebelles de Forces démocratiques alliées (ADF) au Nord-Kivu et en Ituri, deux provinces placées en état de siège depuis mai.  Selon ce rapport d'expert, "l'état de siège est de moins en moins soutenu" et "seuls 36% des personnes interrogées [estimaient] en décembre dernier que l’état de siège conduira à l’éradication totale des groupes armés, alors qu’ils étaient 53% trois mois plus tôt".

64% des personnes interrogées sont hostiles à la présence militaire ougandaise.

Le rapport du Berci et du GEC

Dans le Nord-Kivu, province la plus touchée depuis 2014 par les exactions des ADF, groupe d'origine ougandaise,"64% des personnes interrogées sont hostiles à la présence militaire ougandaise", selon ce rapport.  Le rejet est encore plus prononcé au sujet de "la mutualisation des forces policières entre la RDC et le Rwanda, annoncée par la signature d’un mémorandum le 14 décembre 2021 : 69% des personnes interrogées la désapprouvent."