RDC: nouveaux affrontements violents entre l'armée congolaise et le M23 au Nord-Kivu

L'offensive a visé la ville de Bunagana, ex-fief de ce mouvement rebelle repris par l'armée congolaise en 2013. Mais aussi d'autres localités dans la province du Nord-Kivu, à la frontière avec l'Ouganda. Dans un communiqué, l'armée congolaise a accusé "les terroristes du M23 soutenus par l'artillerie et les militaires de l'armée rwandaise" d'avoir attaqué ses positions près de Bunagana.

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"L'objectif poursuivi par le Rwanda est d'occuper Bunagana pour non seulement asphyxier la ville de Goma (chef-lieu du Nord-Kivu, ndlr), mais aussi faire pression sur le gouvernement" congolais, a affirmé dans le communiqué le général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire de la province. Celle-ci est placée en état de siège par les autorités de Kinshasa. Selon le général congolais, les assaillants ont été "mis en déroute" après avoir perdu plusieurs des leurs. Un soldat congolais a également été tué.
 

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Plusieurs sources locales et militaires ont fait état de combats se poursuivant aux abords de Bunagana dans la soirée. selon un officier interrogé par l'AFP,  les soldats congolais étaient en train de repousser les rebelles dimanche après-midi. Le porte-parole du M23, Willy Ngoma, a confirmé de son côté que de "très violents" combats continuaient tout près de la ville. Il a accusé la force de l'ONU, la Monusco, d'avoir "piloné" les positions rebelles à trois reprises.

Kigali dément soutenir le M23

Selon Damien Sebusanane, responsable d'une association locale de la société civile, la plupart de la population a fui le centre de la Bunagana, important point de passage pour les marchandises entre le Congo et l'Ouganda. L'armée a réussi dans la journée "à déloger l'ennemi et capturé certains d'entre eux", a-t-il dit dimanche soir. Mais "la situation est très compliquée". Il fait état également d'une attaque à Kavange, à seulement trois kilomètres de Bunagana.

Rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013 par Kinshasa, le M23 a repris les armes fin 2021, en accusant les autorités congolaises de ne pas avoir respecté les accords de paix signé au Kenya entre les deux parties belligérantes après la défaite militaire de la rébellion.

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