RDC : Paul Kagame accuse Félix Tshisekedi de vouloir retarder les élections à travers le conflit

Le président rwandais Paul Kagame accuse son homologue de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi d'exploiter une crise violente dans l'est de son pays pour retarder les élections.

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Le président rwandais Paul Kagame à la COP 27 à Sharm el-Sheikh, en Egypte, le 7 novembre 2022.
Le président rwandais Paul Kagame à la COP 27 à Sharm el-Sheikh, en Egypte, le 7 novembre 2022.
AP/Peter Dejong
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Les combats dans l'est de la RDC entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23, une ancienne rébellion tutsi, ont exacerbé les tensions avec le Rwanda voisin, que la RDC accuse d'encourager la milice. Kigali nie toute implication.

Les pourparlers entre les deux pays en Angola la semaine dernière ont abouti à un cessez-le-feu qui semble tenir depuis plusieurs jours.

S'il essaie de trouver un autre moyen de faire reporter les prochaines élections, alors je préférerais qu'il utilise d'autres excuses, et pas nousPaul Kagame, président rwandais

Dans un discours d'Etat, Kagame a déclaré que "le monde entier" imputait la responsabilité de la crise au Rwanda, mais que c'était Felix Tshisekedi qui cherchait à tirer profit des violences avant la présidentielle prévue le 20 décembre 2023.

En RDC, la présidentielle est une élection à un seul tour, couplée aux législatives ainsi qu'aux élections des députés provinciaux et des conseillers communaux.

"Ce problème peut être résolu si un pays qui se dirige vers des élections l'année prochaine n'essaie pas de créer les conditions d'une situation d'urgence pour que les élections n'aient pas lieu", a déclaré Paul Kagame lors d'une cérémonie de prestation de serment des nouveaux membres du cabinet.

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"S'il essaie de trouver un autre moyen de faire reporter les prochaines élections, alors je préférerais qu'il utilise d'autres excuses, et pas nous", a encore affirmé Paul Kagame.

Felix Tshisekedi est arrivé au pouvoir en janvier 2019. La commission électorale congolaise a déclaré ce mois-ci que l'insécurité persistante dans certaines parties du pays constituerait un défi pour un vote "libre, démocratique et transparent".

Dans le cadre du cessez-le-feu entré en vigueur le 25 novembre, les combattants du M23 doivent se retirer des "zones occupées", faute de quoi une force régionale est-africaine interviendrait.

Le M23 fait partie des dizaines de groupes armés qui ont fait de l'est congolais l'une des régions les plus violentes d'Afrique.

Une autre série de pourparlers avec des groupes armés s'est poursuivie au Kenya, sans la présence du M23.

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Uhuru Kenyatta, l'ancien président kenyan qui supervise les pourparlers, a déclaré que les groupes rebelles étrangers opérant sur le sol congolais "devraient partir" ou affronter les troupes de la RDC et de l'Afrique de l'Est. "Ils ont déjà été prévenus : La RDC ne sera pas un centre de combat pour d'autres pays", a déclaré Uhuru Kenyatta.