RDC : pour la présidentielle de décembre, quatre opposants en ordre de bataille

Quatre opposants, candidats déclarés à la présidentielle de décembre 2023 en République démocratique du Congo, ont donné à Lubumbashi le signal de départ d'actions communes contre le pouvoir du président Félix Tshisekedi.
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Martin Fayulu
L'opposant congolais Martin Fayulu, du parti ECiDé, s'unit à trois autres hommes politiques pourmener des actions communes contre le pouvoir du président Félix Tshisekedi en vue de l'élection présidentielle de décembre 2023.
AP Photo/Jerome Delay
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"Nous décidons d'unir nos idées et forces pour mener des actions communes en vue d'obtenir l'organisation dans les délais constitutionnels d'élections transparentes, impartiales, inclusives et apaisées", affirment les quatre candidats déclarés à la présidentielle congolaise dans une déclaration commune. Lors d'un conclave à Lubumbashi, grande ville du sud-est du pays, ils ont donné le signal de départ d'actions communes contre le pouvoir en place, en vue de la présidentielle du mois de décembre. 
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Les signataires sont Martin Fayulu (du parti "ECiDé" - Engagement pour la citoyenneté et le développement), déjà candidat à la présidentielle de 2018 qu'il affirme avoir remportée, l'ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi ("Ensemble pour la République"), l'ex-Premier ministre Augustin Matata (LGD - Leadership et gouvernance pour le développement) et le député Delly Sesanga ("Envol de la RDC").

Vers une candidature commune ?

L'annonce de leur conclave à Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga, a été interprétée comme les prémices d'une possible nouvelle plateforme voire, à terme, d'une candidature commune face au président sortant, au pouvoir depuis janvier 2019 et candidat à sa réélection. À ce jour, plus d'une dizaine de personnes ont annoncé leur intention de se présenter à la présidentielle, qui est un scrutin à un seul tour.

Les quatre hommes ne sont pas allés jusque là. Mais, dans leur déclaration commune très dure à l'égard du pouvoir, ils ont annoncé leur intention de mener ensemble "une série d'actions", "au nom de la population congolaise meurtrie, qui se sent abandonnée dans des conditions de plus en plus intenables face à des autorités congolaises qui s'enrichissent de manière scandaleuse".

"La première activité sera une grande marche le 13 mai prochain à Kinshasa", indiquent-ils. Celle-ci sera destinée à "dénoncer l'insécurité grandissante, la vie chère et la misère du peuple, le processus électoral chaotique".