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Près de quatre jours après l’éruption du volcan Nyiragongo, les craintes persistent à Goma et sa périphérie. Les coulées de lave se sont certes arrêtées à la lisière de la ville mais la terre gronde toujours ce mercredi alimentant ainsi l'angoisse des habitants. L'heure est également aux constats des dégats. Le bilan matériel s'annonce lourd et le nombre de morts ne cesse d'augmenter. Retour sur quatre jours d'angoisse.
Selon RSM, l'organisme public en charge de la surveillance sismique au Rwanda voisin, dont la frontière jouxte la ville de Goma, ce séisme était d'une magnitude de 5,1.
C’est aussi l’apparition de deux grosses fissures qui inquiète aujourd'hui. Larges de quelques dizaines de centimètres par endroits, elles ont fracturé le sol dans le centre ville, alimentant ainsi de nouveau la psychose des habitants.
Une délégation gouvernementale, forte de sept ministres, s’est pour cela rendu sur place afin d’appuyer "l'aide aux populations" déplacées et sinistrées.
le Nyiragongo, entré en éruption samedi, est le volcan le plus actif d'Afrique et est considéré par les spécialistes comme l'un des plus dangereux.
En effet, ce stratovolcan est, avec le Nyamuragira, l'un des deux volcans encore en activité de la chaîne des Virunga, dans ce pays d'Afrique centrale. Il se situe dans la région très peuplée de Goma et constitue une menace pour environ 1,5 million d'habitants.
Sa dernière éruption remontait au 17 janvier 2002. Le volcan avait alors craché un nuage de cendres de 3 km de haut et déversé entre 15 et 25 millions de mètres cubes de lave sur la ville de Goma. Il avait alors tué plus de 100 personnes et dévasté le centre de Goma, détruisant près de 14.000 habitations et laissant 130.000 personnes sans abri. De 300.000 à 500.000 personnes avaient été déplacées au Rwanda voisin.
Une précédente éruption, en janvier 1977, avait été encore plus meurtrière. La lave avait atteint aussi Goma et entraîné la mort de plusieurs centaines de personnes (les bilans varient de 600 à 2.000) dans la périphérie Nord de la ville. Il s'agit de la coulée de lave la plus meurtrière connue, ainsi que le plus gros débit (environ 20 millions de mètres cubes en une demi-heure).