Le “oui“ l'emporte à 98 %, au terme d'une campagne sans surprise
Selon le
ministère de l'intérieur, les Marocains ont voté ce vendredi 1er
juillet à près de 98 % - avec une participation de 72, 6 % - en faveur
de la nouvelle constitution octroyée par le roi, qui vise à rééquilibrer
les pouvoirs au profit du Premier ministre, le Souverain restant
omniprésent dans le jeu politique. Le Mouvement des jeunes
contestataires du 20 février, qui revendique plus de 62.000 membres et
qui avait appelé au boycott, a contesté ce résultat. Jusqu'au dernier moment, partisans du "oui", du "non"
ou du boycott du référendum se sont disputés le choix des électeurs
marocains avec des moyens très inégaux. Les médias publics, les
principaux partis politiques, les grands syndicats et les mosquées du
royaume avaient invité à voter la réforme.
Les Royalistes ratissent le oui
30.06.2011La mouvance royaliste marocaine fait logiquement campagne pour le "oui" au référendum, dont la victoire ne fait guère de doute. Au légitimisme dominant dans le pays s'ajoute une évidente disproportion de moyens, notamment en termes de communication.
Le 20 février choisit le non
29.06.2011Reportage de Ilhame Taoufiqi et Dominique Lecomte; montage Séverine André (envoyés spéciaux de TV5monde)Né dans la foulée des révolutions arabes, le Mouvement marocain du "20 février" a choisi le non au référendum royal. Malgré les promesses de liberté d'expression, il se heurte en pratique à une censure tacite. Président de "Cap démocratie au Maroc" et invité du journal télévisé, Younes Benmoumen développe ses arguments en faveur du boycott.