Retour de 43 civils libérés des rebelles ADF en RDC

Quarante-trois civils, dont 24 enfants, otages des rebelles ADF et libérés après des opérations des armées congolaise et ougandaise, sont retournés à la vie civile dans l'est de la RDC, selon une annonce de l'armée congolaise à l'AFP.

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Des soldats de l'armée congolaise, le 27 octobre 2013. Photo d’illustration. AP/ Joseph Kay.

Des soldats de l'armée congolaise, le 27 octobre 2013. Photo d’illustration. AP/ Joseph Kay.

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Les 43 otages, parmi lesquels figurent 16 femmes et 24 enfants, ont été présentés mardi 27 août lors d'une cérémonie organisée par l'armée congolaise dans la ville Beni, dans la province du Nord-Kivu (est de la RDC).

Selon le lieutenant-colonel Mak Hazukay, porte-parole de l'armée congolaise dans la région, présent à la cérémonie et contacté par l'AFP, les otages ont été libérés il y a environ six mois à la suite d'opérations conjointes des Forces armées de la République démocratique du Congo et de l'armée ougandaise, déployée dans le nord-est de la RDC depuis 2021 contre les rebelles ADF.

"Il fallait que les services travaillent pour les trier et les distinguer afin que nous puissions les remettre officiellement aux structures adaptées à leur réinsertion", a indiqué à l'AFP l'officier congolais.

Les adultes ont été remis à une organisation de la société civile et les mineurs à la Mission des Nations unies en RDC, a-t-il précisé.
 

(Re)lire : RD Congo : qui sont les rebelles ougandais ADF, liés à l'organisation Etat islamique ?

Rebelles affiliés à l'Etat islamique

Les ADF ("Forces démocratiques alliées") sont implantés depuis le milieu des années 1990 dans l'est de la République démocratique du Congo, où ils ont tué des milliers de civils et multiplié ces derniers mois meurtres et pillages. 

Les ADF ont prêté allégeance en 2019 au groupe djihadiste État islamique, qui les présente comme sa "province d'Afrique centrale" (Iscap) et revendique certaines de leurs attaques.

Les armées de RDC et d'Ouganda mènent depuis fin 2021 des opérations conjointes contre ces rebelles, sans parvenir à stopper leurs exactions. En juin, les tueries qui leur ont été attribuées ont fait environ 150 morts.